La médiation culturelle consiste à créer les conditions d’une rencontre de l’art et par l’art. Elle favorise la circulation des oeuvres et le développement des pratiques musicales et chorégraphiques autour d’une expérience sensible. Elle construit des ponts entre des univers culturels différents par l’échange et la réciprocité. Savoir concevoir et conduire en artiste une action de médiation constitue, aujourd’hui, une compétence professionnelle indispensable pour la plupart des structures de diffusion ou de création et des acteurs des politiques culturelles publiques.

La DCO « Initiation à la médiation » propose une approche sous 3 angles :

1° Une réflexion sur la place des musicien∙ne∙s dans la société : cours sur les différentes définitions de la médiation, les institutions culturelles, les politiques publiques ; participation aux 3 rencontres du séminaire de recherche sur la médiation et au forum écologie.

2° Une découverte, par la pratique et la transmission orale, des cultures vocales du monde, dans ce la cadre du choeur Ubuntu (échauffements corporels, échauffements vocaux, jeux de rythmes corporels, répertoires de tradition orale).

3° La conception et la réalisation d’un atelier pratique de médiation avec une classe de 1^ère sanitaire et sociale du lycée d’Alembert, en lien avec le spectacle sur La Belle Hélène de J. Offenbach conçu par les étudiant∙es chanteur∙ses du CNSMDP dans le cadre du cours de « Travail de la scène » d’Emmanuelle Cordoliani. Les ateliers sont préparés en cours, explorant différents aspects : dramaturgie, analyse musicale, arrangements, interprétation, composition, etc.

Ce cours vise à donner à l’élève le maximum de compréhension et de maîtrise des principes du traitement du signal et de la synthèse sonore, afin qu’il puisse être en mesure d’appliquer ces principes dans le cadre de sa pratique future d’ingénieur du son. Ceci comprend aussi la capacité à réaliser de manière autonome des versions personnelles d’outils de synthèse sonore et de traitement du son existants et ceux, manquants, dont le besoin pourrait émerger.

Les chefs y élaborent les nécessités et contingences de la direction musicale de projets avec voix solistes (de 2 à 8 voix environ). Ils en éprouvent les enjeux techniques, méthodologiques et pratiques. Adossés à leur pratique symphonique, ils y traversent la variété stylistique des champs dramatiques et liturgiques de 1750 à aujourd'hui. Le cours s'adjoint le concours régulier d'étudiants chanteurs. 

L’ensemble des répertoires et des formations est abordé au sein de ce cours. Au cœur de la pédagogie, sept sessions d’orchestre annuelles sont organisées au sein du Conservatoire, avec l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire (OLC) et l’Orchestre des étudiants du Conservatoire. Des sessions ont également lieu hors les murs, avec l’Orchestre de Picardie ou l’Orchestre National des Pays de Loire (ONPL) notamment. Chaque année, à la faveur d’une série avec l’Ensemble intercontemporain (EIC), les musiques des XX^e et XXI^e siècles font l’objet d’un travail particulier. Ces sessions en conditions professionnelles donnent lieu à un travail à la table et avec deux pianos aux côtés d’Alexandre Piquion, ainsi qu’à quatre à cinq jours passés avec l’orchestre avec Alain Altinoglu mais aussi plusieurs chef·fes invitées, avant de se produire en concert public au sein du Conservatoire ou dans des lieux partenaires.