Le département des disciplines vocales forme aux métiers d’artistes lyriques dans la pluralité de ses réalités : du soliste d’opéra ou de concert, au chanteur de chœur d’opéra ou d’ensembles vocaux professionnels, en passant par l’enseignement, l’accompagnement vocal, ou la profession de chef de chant. Forts de l’expertise artistique et pédagogique de plus de soixante professeurs, assistants et accompagnateurs, chanteurs, chanteuses et pianistes se perfectionnent dans la maîtrise technique de leur instrument, et acquièrent les capacités d’adaptabilité et de polyvalence indispensables aux artistes de demain. Mettant l’accent sur l’épanouissement par la pratique artistique, le département propose un parcours d’exigence, façonné à partir des personnalités des interprètes.

Comment donner à voir une partition au public ? Les pratiques scéniques font l’objet d’une attention particulière, en ce qu’elles permettent de conjuguer danse, théâtre, technique Alexander avec une multiplicité d’intervenants. Au cœur d’un écosystème particulièrement riche, de nombreux projets sont proposés qui leur permettent de nourrir leur approche du collectif. Cela, tant dans le cadre d’ensembles ou de pratiques polyphoniques, qu’en lien avec d’autres départements, en vue de construire leurs réseaux professionnels.

Les productions scéniques de premier plan menées par le Conservatoire en partenariat avec de grandes institutions du paysage lyrique (Opéra de Paris, Opéra Comique, Fondation Royaumont, Radio France, Philharmonie de Paris) offrent de nombreuses opportunités de s’exercer en public dans des conditions professionnelles. Des auditions sont également régulièrement organisées devant de nombreuses personnalités du monde artistique, fidèles à ces rendez-vous avec la fine fleur du chant lyrique.

Enfin, une initiation à la recherche nourrit le questionnement sur sa pratique et sur la préparation aux grandes échéances, afin de donner tous les outils aux étudiants pour forger leur trajectoire singulière, tout en favorisant une entrée harmonieuse dans la vie professionnelle.

Le département musicologie et analyse place l’érudition, la recherche et la médiation musicologique au cœur de ses orientations pédagogiques. Les formations offertes questionnent le patrimoine musical au regard des domaines de l’interprétation instrumentale et herméneutique ainsi que de la création artistique. Non seulement le contenu pédagogique est axé sur le théorique - l’apprentissage de contenus, de méthodes et savoir-faire disciplinaires, mais il se focalise également sur la pratique et forme aux différents métiers de musicologue.

Les principales activités de ce département qui se consacre à la musicologie sont l’enseignement, la recherche et la médiation. Il a, par conséquent, notamment la charge, dans le cadre de la programmation du Conservatoire, d’organiser annuellement des journées d’études, des concerts-lectures, des présentations de concerts et de produire des notices de programmes.

Le département regroupe les cursus d’écriture, de composition et de direction d’orchestre, qui forment compositeurs, compositrices, chefs et cheffes d’orchestre, et contribuent à l’érudition des interprètes, musicologues, et pédagogues. Près de 30 enseignantes et enseignants de même que les nombreux artistes invités tout au long de l’année accompagnent les 180 étudiantes et étudiants dans leur cheminement artistique, intellectuel et professionnel.
Avec près de 20 manifestations publiques et plus de 10 séances d'enregistrements avec ensembles instrumentaux, vocaux et orchestres symphoniques par an, la priorité est donnée à l’expérimentation et à l’expression des talents, en collaboration avec quelques-uns des acteurs majeurs du paysage musical. Une large gamme d’options donne aux étudiants et étudiantes la possibilité d’enrichir leur cursus d’une multiplicité de facettes, en lien avec leur projet artistique singulier.

Chaque cursus est soumis à un concours d'entrée spécifique.

La formation aux disciplines instrumentales s’inscrit au cœur de la mission du Conservatoire de Paris depuis son origine en 1795. Au lendemain de la Révolution française, la République recherche des musiciens de haut niveau capables de célébrer ses valeurs et ses triomphes, donnant aux artistes un rôle central dans la société. La plupart des grands interprètes de l’histoire de la musique en arpentèrent les couloirs. Aujourd’hui encore, nombre d’artistes reconnus à l’échelle nationale ou internationale en sont issus. Étudier au Conservatoire, c’est s’inscrire dans leur sillage, et bénéficier de l’expertise artistique et pédagogique de plus de 200 professeurs et accompagnateurs, mais aussi de nombreuses personnalités invitées, soucieuses de partager leur art.

En proposant des formations du premier au troisième cycle supérieur, le département de disciplines instrumentales classiques et contemporaines permet à chacun de construire son parcours professionnel et nourrir durablement ses questionnements tant artistiques que citoyens.

Pour faciliter l’insertion des jeunes artistes, de nombreuses opportunités de mise en situation sont proposées au sein de l’établissement, en lien avec le service de la production et de l’apprentissage de la scène (300 concerts par an, plus de 10 sessions d’orchestre). Au-delà des murs, des collaborations avec des orchestres ou ensembles (Orchestre philharmonique de Radio France, Ensemble Intercontemporain, Orchestre de Chambre de Paris…) sont régulièrement proposées aux étudiants du département sous la forme de sessions d’orchestre, d’académies, ou de rencontres. Les représentations, données en public au Conservatoire et dans de nombreux lieux partenaires (Philharmonie de Paris, Hôtel national des Invalides, Grand Théâtre de Soissons, Ehrbar Saal – Vienne…) dans des conditions professionnelles constituent un véritable tremplin, tant en matière d’expérience que de réseau.

Résolument ouvert sur le monde, le département accueille un quart d'étudiants internationaux. Des séjours à l’étranger en collaboration avec les plus grandes écoles d’art européennes (Université de Vienne, Royal Academy of Music à Londres, Norwegian Academy of Music par exemple) ont vocation à rayonner à l’international et à nourrir le regard singulier des interprètes, au contact d’autres pédagogues et d’autres approches. Plus d’une cinquantaine de master classes, conférences et séminaires sont par ailleurs proposés chaque année, pour accompagner les interprètes au sommet de leur art et en faire des artistes épanouis et ouverts sur le monde.

Riche d'une centaine d’étudiants et étudiantes et de 25 artistes et pédagogues reconnus, pionniers ou héritiers de la « révolution baroque », le département de musique ancienne forme les interprètes aux instruments historiques.

En vue d’une pratique éclairée, aux cours d'instruments (clavecin, pianoforte, flûte baroque, hautbois ancien, clarinette historique, basson ancien, cor naturel, luths et théorbe, violon baroque, violoncelle baroque, contrebasse historique et viole de gambe), s’ajoute l’étude des sources historiques - les traités - et des sources musicales originales.

L’insertion professionnelle s’inscrit au cœur des priorités du département. Chaque année, une dizaine de productions d’orchestre permet aux interprètes de perfectionner leur pratique, sous la direction des plus grands chefs internationaux, soucieux de transmettre leur art. Ces opportunités de dialogue approfondi avec quelques unes des sommités du paysage baroque international (Emmanuelle Haim, William Christie, Christophe Rousset, Masaaki Suzuki, Sigiswald Kuijken ainsi que des chefs des générations suivantes comme Raphael Pichon, Damien Guillon, Sebastien Daucé, Stephan MacLeod ou Lionel Meunier) constituent une chance, notamment en matière de réseau.

Former des artistes complets, c’est aussi apprendre à jouer ensemble. Ainsi, l’accent est mis sur la pratique régulière de la musique de chambre et le travail collectif. Riche de l’effervescence artistique du Conservatoire, le département Musique ancienne s’inscrit en résonance avec l’ensemble des départements, et notamment les disciplines vocales. En effet, la pratique vocale occupe une place de choix, comme en témoignent les nombreux concerts réalisés avec chanteurs et chanteuses. Les métiers du son permettent également aux interprètes de bénéficier d’enregistrements de qualité professionnelle. Sans oublier la multitude de projets transversaux, au sein du Conservatoire comme au-delà de ses murs. À l’instar du partenariat noué avec la Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, qui donne lieu chaque année à un projet d’envergure, auquel s’adjoignent régulièrement le Centre de musique baroque de Versailles ou la Maitrise de Notre Dame. De nombreux partenariats, avec les plus grandes salles et festivals offrent enfin aux étudiants une multiplicité d’opportunités de s’exercer dans des conditions professionnelles.

La recherche tient une part importante dans les orientations du cursus, préparant les interprètes à une vie professionnelle plurielle, ouverte à une large diversité d’expressions. Les disciplines classiques et préromantiques prennent chaque année plus d’importance, comme un lien naturel entre anciens et modernes. Un vaste choix d’options est proposé, couvrant les répertoires de toutes les époques et de tous les styles, afin de permettre à chacun de forger sa propre trajectoire, de même qu’un regard critique sur son rôle en tant qu’artiste dans la société de demain.

Le département offre également aux instrumentistes du département des disciplines instrumentales classiques et contemporaines une initiation aux instruments historiques qui peuvent conforter leurs candidatures aux concours d’entrée en disciplines principales.