Le violon Guadagnini a été légué au Conservatoire de Paris en 1996 par Anna Vidas, à la mémoire de son fils Raoul Vidas, grand virtuose globetrotter oublié et décédé en 1978, en souvenir de son professeur Henri Berthelier, professeur au Conservatoire de Paris au tournant du 20ème siècle.

Ce legs avait pour but de permettre à de jeunes étudiant·es violonistes du Conservatoire de Paris de jouer un instrument d’exception inabordable pour la plupart d’entre eux.

Le Conservatoire a passé commande de trois copies à des luthiers afin de restituer cet instrument dans ses différentes étapes historiques.

Cet outil va permettre aux violonistes de questionner en profondeur l’esthétique et l’interprétation du violon.

Concertistes, enseignant·es, étudiant·es, luthiers, experts se confient dans le cadre de ce documentaire et livrent leur vision du violon, de sa lutherie à son interprétation.

Le documentaire a pour vocation d’inciter les violonistes à se poser des questions sur leur pratique :

  • Compte-tenu de l’évolution des connaissances, de la pédagogie, de la pratique des musicien·nes et des orchestres, est-il encore possible d’opposer violon « ancien » et « moderne » ?
  • Comment la lutherie peut-elle nourrir le travail de l’interprète ?
  • Comment les grands instruments mythiques, à la fois anciens et modernisés, peuvent-ils justifier leur rayonnement et leur « authenticité » ?  
  • Quelles alternatives existent désormais aux violons historiques ?
  • Quelles portes cela ouvre-t-il pour l’avenir de la pratique du violon ?

Le Guadagnini a été prêté à de nombreux étudiant·es durant leur scolarité, tels que Stéphanie-Marie Degand, Sarah Nemtanou, Yunpeng Zhao. Ce documentaire témoigne des qualités de cet instrument d’exception qui les a accompagné·es durant leur cursus.

Rachel Koblyakov, étudiante en DAI, s’est intéressée de près au parcours de l’instrument et à l’histoire de son legs ; ses recherches ont permis de redécouvrir la place importante qu’occupait Raoul Vidas dans la vie musicale française et américaine dans le premier quart du 20ème siècle.

Durée : 55 ‘44