À l’ombre de la coupole : l’engagement de Camille Saint-Saëns dans l’effort de guerre en 14-18
Actes du colloque international « Les institutions musicales à Paris et à Manchester pendant la Première Guerre mondiale »
Un engagement protéiforme dans l’effort de guerre
Le 2 août 1914, dans une lettre que Camille Saint-Saëns adresse à son ami Charles Lecoq, le compositeur précise :
« Tout le cortège de douleurs et de ruines qu’entraîne la guerre va venir. […] C’est à se demander si nous n’aurions pas mieux fait de mourir jeunes pour ne pas voir tant de malheurs et d’horreurs [1]. »
Après l’angoisse de revivre « l’année terrible » de 1870-1871, Saint-Saëns entre rapidement dans la mêlée. Cette incursion dans le front de l’arrière intervient dès le mois de septembre passé dans le Calvados, à Houlgate, en compagnie de son aide Gabriel Geslin et auprès de son ami le docteur-préhistorien Félix Regnault auquel il écrit le 27 août : « L’Allemagne finira par périr ; mais elle me fait l’effet de ces monstres qui, dans leur agonie, font en se débattant, périr une partie des chasseurs. »
L’ouverture à Houlgate le 7 août 1914 d’un hôpital militaire temporaire confronte le compositeur à la dure réalité de la guerre [2]. Saint-Saëns prend l’initiative d’organiser sur place des concerts de charité au bénéfice des blessés. Il joue de l’harmonium à l’église d’Houlgate et célèbre début septembre le service funèbre d’un soldat mort du tétanos. À cette occasion, Saint-Saëns écrit à son éditeur Jaques Durand : « Maudits soient à jamais ces deux empereurs qui sèment la mort et la ruine sur toute l’Europe. Ils s’en repentiront [3]. » Saint-Saëns est le témoin indirect de l’hécatombe qui, le 22 août 1914, tue 27 000 soldats français (le jour le plus meurtrier de l’histoire de France selon Jean-Michel Steg [4]). Ce « serrement de cœur atroce » le prive d’inspiration mais ne l’empêche pas d’envisager la suite des événements avec opportunisme si l’on en croit cette lettre pour un « ami » (probablement le poète George Docquois) du 19 septembre 1914 :
« Notre « Cendre rouge » verra le jour quand la guerre sera finie ; elle ne perdra rien pour attendre car les œuvres françaises auront beau jeu contre les œuvres allemandes. Je crois que le cauchemar touche à sa fin. »
Si Saint-Saëns estime mal la durée du conflit il en perçoit immédiatement la portée dramatique et les enjeux. Sincèrement ému par cette inversion de la logique biologique qui veut que les plus jeunes partent avant les plus âgés - lui qui, ne l’oublions pas, a perdu en 1878 ses deux enfants en bas âge - voit dans la guerre une opportunité en faveur de son répertoire et de la musique française en général. L’occasion d’en finir avec Wagner est enfin venue. L’Union sacrée exigée par le président de la République le 4 août 1914 justifie la radicalisation des prises de position du musicien. Dès le 19 septembre 1914, il entame la rédaction de sa fameuse série d’articles dans L’Écho de Paris, textes regroupés sous le titre « Germanophilie » et dont le recueil est publié dès juillet 1916 (aux éditions Dorbon aîné). À la fin de son premier article, après cette première charge contre la culture allemande et contre la musique de Wagner qu’il souhaite faire interdire en France, Saint-Saëns conclut par ces mots retentissants et bien connus :
« L’art, a-t-on dit, n’a pas de patrie : ce qui est absolument faux, l’art s’inspirant directement du caractère des peuples. En tout cas, si l’art n’a pas de patrie, les artistes en ont une. Ce mot, souvent répété, c’est moi qui l’ai dit le premier, et j’en revendique l’honneur. »
Ainsi, dès les trois premiers mois de la guerre, Saint-Saëns fait le choix d’un patriotisme défensif et entre dans la « bataille de papier ». Son attitude lors de ce premier trimestre de la guerre est représentative de toute la suite du conflit. Le compositeur acquiert le statut d’intellectuel tel qu’il existe, selon les historiens, depuis la figure d’Émile Zola engagé dans l’affaire Dreyfus. Saint-Saëns s’engage publiquement, c’est à dire médiatiquement, au service d’une cause à laquelle il souhaite rallier l’opinion publique tout en prenant le risque de la cliver. Son engagement divise non seulement les compositeurs mais aussi les soldats, notamment musiciens, qui, au front, prennent leur distance vis à vis d’une germanophobie jugée trop facile, opportuniste et dérisoire comparée au risque de perdre la vie dans les tranchées.
De 1914 à 1918, l’action de Saint-Saëns peut se résumer de la façon suivante [5] :
- Il poursuit son activité académique en se rendant à 71 séances, soit à 30 % d’entre elles, et par la même occasion entre dans la « guerre des manifestes ».
- Il participe à de nombreux concerts et intègre un réseau institutionnel de charité : avec Paul Boquel pour la Croix-Rouge (février-mars 1916 puis en 1917). Saint-Saëns est présent lors des Festivals de musique française (au bénéfice des musiciens mobilisés). On le retrouve aux Matinées nationales à la Sorbonne, au Trocadéro. Il aide au financement de l’Association des « Artistes malheureux » et joue lors des Concerts de charité à Monte Carlo en mars 1916.
- Il signe des pétitions comme celle contre les destructions du patrimoine engendrées par l’occupation allemande (suite au rapport de Georges de Bouhelier en 1915).
- Il s’insère dans la bataille éditoriale et culturelle en publiant 57 articles de l’été 1914 à l’automne 1918. Dans le film de Sacha Guitry, « Ceux de chez nous » projeté au Théâtre des Variétés le 22 novembre 1915, Saint-Saëns figure comme l’une des gloires de l’art français censé démontrer aux yeux du monde que la France demeure la patrie de la civilisation par excellence.
- Il conduit une diplomatie en faveur des intérêts stratégiques nationaux en se rendant aux États-Unis en 1915 [6], en Amérique latine l’année suivante, en Italie à partir de 1917 [7]. En novembre 1914, il participe au King Albert’s Book en hommage à la monarchie belge. Il entretient les liens avec la monarchie espagnole (il participe à la cérémonie à l’Hôtel de Ville de Paris le 24 octobre 1916). Il développe l’idée d’une latinité internationale opposée à l’Allemagne jugée barbare dans sa conduite de la guerre ; Il figure au grand comité de l’Union interalliée fondée en 1917 sous le haut patronage du président de la République.
- Il mène une bataille institutionnelle, lui qui appartient en mars 1916 au comité d’honneur de la Ligue nationale pour la défense de la musique française ; il préside par ailleurs l’Œuvre fraternelle des Artistes avec Alfred Cortot.
- Saint-Saëns compose tout un répertoire patriotique de circonstance : Hymne national britannique God save the King transposé pour le piano (hiver 1914), Vive la France sur un poème de Paul Fournier (1915), La Française sur un poème de Zamacoïs (1915) dont l’antériorité du titre est revendiquée par un certain Martial Roussel, auteur d’un chant patriotique distribué aux armées [8], Ne l’oubliez pas ! (1915), Victoire ! (décembre 1918) sur des paroles de Paul Fournier, Vers la Victoire ! (1918), Honneur à l’Amérique (1917), Marche interalliée (1918), Cyprès et lauriers (1919), Hymne à la paix (opus 159, 1920) sur des paroles de J.L. Faure.
Parmi toutes ces formes d’engagement, retenons celle que Saint-Saëns mène en tant qu’académicien. D’être membre de l’Institut a-t-il davantage permis au compositeur de s’engager dans le combat contre l’Allemagne ? L’Académie des Beaux-Arts apparaît-elle comme une caisse de résonance du conflit ? Prend-elle valeur de symbole dans la lutte engagée contre la Triple Alliance ?
Saint-Saëns académicien engagé
La première séance de l’Académie des Beaux-Arts à laquelle Saint-Saëns participe en temps de guerre date du 8 août 1914. Tandis que le fonctionnement habituel de la Compagnie perdure [9], elle prend logiquement fait et cause pour la Belgique envahie par l’armée allemande :
« Dans les graves circonstances actuelles, l’Académie des Beaux-Arts, confiante dans l’effort patriotique du gouvernement français, constitué à l’approbation de tous, Gouvernement de Défense Nationale, lui envoie l’assurance de ses sentiments de dévouement absolu. Elle admire la noble nation belge qui s’est dévouée pour arrêter la marche des Barbares et, par ce sacrifice héroïque, s’est montrée digne de la reconnaissance de la France, de l’admiration du monde. »
L’Académie envoie des télégrammes de félicitations enthousiastes à ses correspondants de Belgique, laquelle répond quelques jours plus tard :
« Profondément touchée de votre témoignage de bonne confraternité et d’amitié pour la Nation belge, nous vous exprimons notre reconnaissance au moment où nos héroïques armées combattent côte à côte pour la justice et l’honneur outragé. Nous avons pleine confiance en leur succès final contre les barbares. Nous envoyons à la France le salut fraternel [10]. »
Le rappel de la solidarité franco-belge et la désignation du même adversaire par le mot néo-darwiniste de « barbares » [11] marque une rupture avec la tradition du dialogue inter-académique. Il est à noter que cette « confraternité » franco-belge est une évidence pour Saint-Saëns, par ailleurs correspondant de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique dont les archives et la bibliothèque sont pillées et dont les locaux sont transformés en hôpital militaire allemand, en boucherie, en morgue et en salle des soins pour tuberculeux.
L’interculturalité franco-allemande est définitivement mise à mal lorsque Saint-Saëns rejoint le 17 octobre 1914 une commission [12] chargée de l’exclusion des 17 correspondants allemands signataires du fameux Appel des 93 intellectuels émanant des 22 universités allemandes d’octobre 1914. Ce divorce institutionnel avec l’Allemagne paraît d’autant plus exceptionnel que Saint-Saëns figure depuis 1909 parmi les membres du Comité de patronage du Comité général de l’Europe au sein de l’Alliance scientifique universelle (créée en 1875-1876), cette association internationale des hommes de science qui souhaite rapprocher les savants et leur offrir des correspondants dans toutes les parties du monde. En attendant, l’Académie des Beaux-Arts suit la logique nationaliste et rompt la tradition du dialogue transfrontalier entre les savants. Le conflit devient culturel et entre dans une logique de guerre totale. La progression des armées allemandes sur le territoire français et les exactions qui en découlent convainquent davantage les académiciens du bienfondé à se représenter le conflit comme un cruel rapport de force entre la civilisation et la barbarie. À la séance du 24 octobre 1914, l’Académie des Beaux-Arts se déclare
« surprise de voir que des hommes illustres, quelques uns même de ceux qu’elle avait associé à ses travaux et à qui elle avait cru pouvoir confier ainsi une part de son honneur, n’ont pas craint, pour excuser ces crimes (l’incendie de la cathédrale de Reims notamment), de nier les faits les plus certains. […] En conséquence, elle déclare que ceux qui ont mis ainsi l’autorité de leur nom au service de la violence, pour l’aider à se déguiser, lui paraissent avoir manqué gravement à un devoir d’honneur et de loyauté. »
L’Institut déploie enfin une politique de charité par l’ouverture fin août 1914 d’un ouvroir et par l’attribution d’une somme de 50 000 Francs au bénéfice du Secours national.
En 1915, l’Institut s’adapte aux circonstances de la guerre : il envoie leur traitement aux lauréats du Prix de Rome qui sont au front et des secours aux pensionnaires blessés ; l’Institut apporte son soutien à l’Alliance française dans le but de rallier les pays neutres à la cause nationale et met en place des commissions de mécanique, de télégraphie sans fil, de radiographie, de chimie, de chirurgie et de médecine dans le but d’aider à la défense du territoire. L’Institut aménage un l’hôpital militaire dans l’hôtel particulier de la fondation Dosne-Thiers dans le 9e arrondissement ; l’Académie des Beaux-Arts maintient des pensionnaires à la Villa Médicis comme gage de vitalité et d’influence culturelle face à l’Allemagne. À ce titre, Saint-Saëns se rend en tant que « conférencier envoyé du gouvernement français » en 1915 à l’exposition internationale Pacific-Panama de San Francisco, visite dont il rend compte par courrier à la séance académique du 31 juillet 1915. Alors que le Quai Conti vit au rythme des annonces de décès de lauréats du prix de Rome, de correspondants ou de fils d’académiciens, il tente de fonctionner le plus normalement possible. Saint-Saëns y contribue, lui qui le 2 octobre 1915 rappelle l’obligation, tombée en désuétude selon lui, à respecter le cahier des charges de l’Opéra-comique contraint d’exécuter « chaque année un acte d’opéra-comique ou de ballet d’un pensionnaire revenant de Rome ». Tout l’enjeu pour l’année 1915 consiste donc à maintenir un fonctionnement le plus normal possible tout en contribuant à l’effort de guerre.
Durant l’année 1916, l’Académie s’attriste du décès d’un pensionnaire mobilisé et des blessures infligées à d’autres par les combats. Elle accorde son patronage au Comité du livre de Gaston Maspéro censé « combattre l’influence allemande dans la littérature, les sciences, les arts, l’enseignement… ». Cette même préoccupation face à la destruction du patrimoine européen incite la Compagnie à protester officiellement contre les bombardements autrichiens sur Venise mentionnés par le fidèle correspondant américain Whitney Warren et qualifiés d’« horrible vandalisme » dont « il faudra conserver la mémoire par des monuments commémoratifs ». Le rythme de fonctionnement de l’Académie commence à s’essouffler : le prix de Rome est ajourné, diverses attributions de prix sont reportées.
L’année 1917 s’ouvre sur le constat des dévastations meurtrières ayant visé des villes telles que Reims. Le Déluge de Saint-Saëns et Sous les tilleuls de Massenet servent de programme musical à un concert de charité donné en juillet 1917 à la Villa Médicis où ne vivent plus que trois pensionnaires dans des conditions jugées difficiles. L’Académie aide à l’amitié franco-espagnole autour du projet de la Villa Vélasquez et vit toujours au rythme des annonces de décès, dont celui d’Auguste Rodin. Les académiciens continuent d’attribuer les places vides à de nouveaux membres élus.
En 1918, Académie salue l’accession de Foch à la dignité de Maréchal de France et se préoccupe de l’état de conservation de ses collections, dont celles de Chantilly. Le 5 octobre, la fin de la guerre approchant, les académiciens, dont Saint-Saëns, débattent sur la pertinence à maintenir la rupture des liens académiques avec l’Allemagne une fois la paix revenue. La question de la démobilisation se pose donc avant même la fin du conflit. Toujours au rythme des deuils qui touchent les académiciens, ceux-ci poursuivent leur travail de nomination des nouveaux membres et remercient Georges Clémenceau pour les félicitations qu’il leur a adressées une fois la guerre gagnée.
En guise de conclusion
L’action de Saint-Saëns au sein de l’Académie des Beaux-Arts amplifie donc son civisme, ce qui lui vaut l’admiration de Maurice Barrès qui souhaite le faire entrer à l’Académie Française. De l’été 1914 à l’automne 1918, Saint-Saëns trouve donc à l’Institut une structure en parfaite adéquation avec son rôle de compositeur fonctionnaire investi dans la cause nationale. Cela amplifie les ressentiments à son égard, dont celui du critique Jean Marnold. Centre de gravité de la francité, l’Académie des Beaux-Arts devient plus que jamais dans le contexte du conflit un moyen de réaffirmer les alliances, un référent culturel, un outil de propagande et un gardien de la tradition nationale mise à mal par l’adversaire. Saint-Saëns y évolue avec facilité et conviction. La formule de Pascal Ory et de Jean-François Sirinelli, « Les habits verts de l’Académie française, par exemple, se fondirent rapidement dans le concert bleu horizon » vaut donc tout autant pour l’Académie des Beaux-Arts entrée en rupture avec la tradition du dialogue inter-académique transfrontalier.
Dans sa correspondance avec Jacques Durand, Saint-Saëns témoigne de l’état de décrépitude de l’Institut, privé d’un certain nombre de financements publics et où l’on perçoit l’ampleur catastrophique de la guerre. Insensible à cette « lueur à l’Est » chère à Jules Romain, souvent privé d’inspiration, heurté par la logique belliqueuse de la brutalisation du conflit, Saint-Saëns sort de la guerre avec l’idée que l’Europe a trahi son idéal civilisateur. S’il salue musicalement la victoire et le retour à la paix, il reste mobilisé contre l’Allemagne et participe au deuil collectif qui se met en place. Dans un article qu’il consacre le 25 juillet 1920 à son voyage à Athènes [13], le vieux compositeur s’interroge sur le caractère mortel des civilisations et fait part non sans amertume de ses doutes quant à l’avenir de l’humanité :
« Dans la blancheur lumineuse du marbre, dans la fraicheur des peintures, éclate la vraie beauté ; et si la vue des ruines doit nous inspirer un sentiment profond, c’est celui d’un regret inconsolable, d’une inguérissable douleur à la vue de tant de merveilles, seuls vrais titres de gloire de l’Humanité, qu’elle s’est acharnée à détruire, qu’elle s’acharne à détruire encore, maintenant que l’ère des destructions semblait close à jamais grâce à l’influence bienfaisante du progrès. Ah le progrès ! quel mot décevant ! »
Pour citer cet article
LETEURÉ Stéphane, « À l’ombre de la coupole : l’engagement de Camille Saint-Saëns dans l’effort de guerre en 14-18 », Actes du colloque Les institutions musicales à Paris et à Manchester pendant la Première Guerre mondiale (5-6 mars 2018), Conservatoire de Paris (CNSMDP), Opéra-Comique, Royal Northern College of Music (RNCM), Les Éditions du Conservatoire, 2021, https://www.conservatoiredeparis.fr/fr/lombre-de-la-coupole-lengagement-de-camille-saint-saens-dans-leffort-de-guerre-en-14-18.
Notes
[1] BONNEROT, Jean, C. Saint-Saëns (1835-1921). Sa vie et son œuvre, Paris, A. Durand et Fils, 1922, p. 202.
[2] Cet hôpital durera jusqu’au 15 mars 1917.
[3] Lettre de Saint-Saëns à Jacques Durand, 4 septembre 1914, Médiathèque Gustave Mahler, Paris.
[4] STEG, Jean-Michel, Le jour le plus meurtrier de l’histoire de France : 22 août 1914, Paris, Fayard, 2013.
[5] L’auteur consacre à l’effort de guerre de Saint-Saëns un chapitre entier de la référence suivante : LETEURÉ, Stéphane, Camille Saint-Saëns et le politique 1870-1921. Le drapeau et la lyre, Paris, Vrin, 2014.
[6] La revue Musical America le désigne dans son édition du 22 mai 1915 comme « délégué de la Commission franco-américaine pour le développement des relations politiques, économiques, littéraires et artistiques ».
[7] Ce lien entre musique et diplomatie figure dans l’ouvrage suivant : LETEURÉ, Stéphane, Camille Saint-Saëns le compositeur globe-totter, 1857-1921, Arles, Actes Sud, Palazzetto Bru Zane, 2017.
[8] Document joint à une lettre de Martial Roussel revendiquant l’antériorité du titre La Française et demandant à Saint-Saëns de changer son titre (Dossier Bonnerot n° 85, Médiathèque Jean Renoir de Dieppe (Fonds anciens)).
[9] Par l’attribution de divers prix et la nomination de Charles-Marie Widor au poste de Secrétaire perpétuel.
[10] Séance du 22 août 1914.
[11] Terme qui sert de titre à l’opéra de Saint-Saëns fondé sur un argumentaire historique qui désigne le Germain comme un barbare, c’est à dire comme un être sous-développé psychologiquement et culturellement.
[12] Groupe de 5 membres composé de Saint-Saëns, de Bonnat, Widor, Pascal et Bernier.
[13] Les Annales politiques et littéraires, n° 1935, p. 72-73.