Le chant d'Anton Tchekhov

L’œuvre d’Anton Tchekhov ouvre un espace de liberté phénoménal aux interprètes.   Elle est aussi une partition d’une précision exigeante, comme nous l’avons découvert grâce aux traductions d’André Markowicz et Françoise Morvan. L’équilibre entre liberté et exigence propose des territoires de jeu et de beauté infinis, particulièrement proches des questions posées par la discipline vocale. En début d’année j’ai suggéré aux élèves et à Frédéric Rubay « d’entendre » ce que chanteraient les personnages des petites pièces en un acte et ceux de « la Mouette ». La recherche entre liberté du jeu et contraintes de l’écriture, musicale et parlée, a fait parfois apparaitre de véritables pépites, dans l’humour ou dans l’émotion. J’exprime toute ma reconnaissance à ce groupe et à Frédéric Rubay pour s’être si volontiers prêtés à cette aventure. Ils et elles y ont fait la preuve de leur talent tant pour le chant que pour le jeu, de leur joie à être en scène, de leur curiosité, et de leur désir généreux de partage avec le public.
Claire Lasne Darcueil