[Annulé] Les méthodes de chant du conservatoire au 19e siècle
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- 12avr2022
- Horaires 18h00
- Adresse
Yves Sotin, professeur de chant, accompagné de ses étudiant·es, explore et parcourt les méthodes de chant du XIXe siècle conservées à la médiathèque Hector Berlioz.
Programme
Dès la création du Conservatoire en 1795, des méthodes de chant, écrites par les professeurs, furent adoptées. Les premières, celle de Bernard Mengozzi en 1804 et celle de d’Alexis de Garaudé en 1809 permirent à l’art vocal italien d’y être enseigné.
Manuel Garcia, reconnu comme le plus grand pédagogue du 19e siècle, enseigna au conservatoire de 1835 à 1838 et publia L’art du chant en 1847.
Jean Paul Egide Martini (1741-1816)
Vocalise en do mineur
Juliette Mey, mezzo
Une rareté : Mélopée moderne ou l'art du chant, méthode publiée en 1793 avant la création du Conservatoire. D'origine allemande, Martini, célèbre pour sa romance Plaisir d'amour, enseigna l'harmonie au conservatoire de 1800 à 1802. Sa « Mélopée » est un ouvrage qui reprend en grande partie les traditions vocales de la deuxième moitié du 18e siècle.
Auguste Panseron (1795-1859)
Méthode de vocalisation, 1839
Vocalise n° 25
Virgile Pellerin, contre-ténor
Lettre de Luigi Cherubini, directeur du Conservatoire : « Après avoir mûrement examiné la Méthode de Vocalisation que vous venez de me soumettre, je m'empresse de vous donner mon approbation pour son emploi dans les classes de chant du Conservatoire. »
Après avoir étudié dès l'âge de 10 ans au Conservatoire, le violoncelle et la composition, après obtenu le Grand Prix de Rome, il enseigna le chant au Conservatoire de 1831 à 1859.
Gilbert Duprez (1806-1896)
L'Art du chant, 1846
Troisième morceau d'expression
Benoit Rameau, ténor
Gilles Duprez, Giuditta Pasta, Laure Cinti-Damoreau, Maria Malibran, Pauline Viardot, Manuel Garcia, Antonio Tamburini, Nicolas-Prosper Levasseur
Juliette Mey, mezzo
Virgile Pellerin, contre-ténor
Benoit Rameau, ténor
Charles Fraisse, baryton
Félix Merle, baryton-basse
Gilbert Duprez reste dans l'histoire du chant comme le ténor ayant chanté pour la première fois en France, un contre-ut de poitrine ; il interprétait le rôle d'Arnold dans le Guillaume Tell de Rossini en
1837. Berlioz qui était dans la salle, décrivit la stupeur qui frappa le public en entendant l'ampleur vocale de ce ténor hors norme. Gilbert Duprez fut professeur de chant au Conservatoire de 1842 à 1850.
Enrico delle Sedie (1822-1907)
L'art lyrique : traité complet, 1874
Delle Sedie conseille de faire des vocalises de :
Giulio Alary
Vocalise pour basse
Charles Fraisse et Félix Merle, barytons
Laure Cinti-Damoreau
Nouvelle méthode de chant : Etude-Trille
Juliette Mey, mezzo
Franz Danzi
Vocalise n° 17 opus 23 pour alto et basse
Virgile Pellerin, contre-ténor
Félix Merle, baryton
Antoine Reicha
Sur l'art de broder, 1814
Ah serena il mesto ciglio, air de Cimarosa
Juliette Mey, mezzo
Italien de naissance, il parcourut les scènes lyriques européennes et s'illustra particulièrement dans les grands rôles de baryton verdien. Son traité est ouvert sur les nouveautés acoustiques et phonétiques de l'époque. Enrico delle Sedie enseigna au Conservatoire de 1867 à 1871.
Jean Baptiste Faure (1830-1914)
La voix et le chant, 1886
Exercices sur le trille
Virgile Pellerin, contre-ténor
Exercices sur les sons filés
Benoit Rameau, ténor
Charles Fraisse, baryton
Mes exercices du matin pour baryton-basse
Félix Merle et Charles Fraisse, barytons
Recueil de mélodies, 1876
Crucifix sur un poème de Victor Hugo
Benoit Rameau, ténor
Félix Merle, baryton
Jean Baptiste Faure composa de nombreuses mélodies. Le duo Crucifix aura immédiatement un très grand succès ; il existe un enregistrement fameux, avec Caruso et André Pernet.
Jean-Baptiste Faure fut un chanteur exceptionnel. Il fut admis à 13 ans au conservatoire en classe de solfège et d'écriture, puis par la suite en classe de chant, tout en étant organiste à Saint Nicolas du Chardonnet à Paris. Il chanta tous les rôles de baryton et baryton-basse du répertoire français. Rappelons-nous qu'il a créé le rôle de Posa dans le Don Carlos de Verdi en 1867 à Paris. Son immense carrière ne l'empêcha pas d'être un collectionneur hors du commun : huit cents tableaux, dont des Corot, Delacroix, Manet, Monet, Degas, Pissarro, Sisley... Il enseigna le chant au Conservatoire de 1857 à 1860).
Yves Sottin, professeur de chant, avec ses élèves accompagnés par Erika Guiomar, professeure de direction de chant
Distribution
Yves Sotin, Présentation
Médiathèque
Entrée libre