Autour de l’orgue [ANNULÉ]

Les dernières oeuvres de Beethoven et la déconstruction
La possibilité de se produire en public est essentielle pour les organistes, sur l’orgue Rieger, au sein même du Conservatoire. C’est aussi l’occasion pour eux de s’associer à d’autres élèves-musiciens, d’autres disciplines, et de concevoir un programme empreint de transversalité, restituant l’orgue comme instrument à part entière au sein de l’histoire de la musique, et non comme instrument d’église seulement.
Les dernières œuvres de Beethoven étonnent par leur émancipation stylistique. Beethoven déconstruit son rapport au temps et au discours pour créer de nouveaux espaces sonores qui ne semblent plus régis par les codes musicaux habituels. Cependant, les formes restent intouchées ; c’est leur espace-temps intérieur qui est altéré. La durée globale des œuvres se resserre alors que leurs espaces intérieurs se distendent ; les formes coagulent et se synthétisent. Beethoven abandonne la bienséance musicale, qu’il semble même mépriser, pour l’entière expression de ses idées musicales. C’est ainsi que la fugue, qu’il avait étudiée avec des maîtres de l’orgue, est inhérente à la fin de sa vie.