
En 1965, Glenn Gould quittait la scène de concert pour se consacrer au studio d'enregistrement.
Cinq ans plus tard, il enregistre la
Sonate n° 5 op. 53 de Scriabine avec une idée très précise en tête : graver l'intégrale des sonates pour piano de Scriabine et en réaliser l'« orchestration acoustique ». Son projet n'aboutira cependant pas et les bandes qui ont servi de support à l'enregistrement seront éditées de façon posthume, sans subir le travail de studio qu'il comptait initialement y apporter. Ce concert-lecture mène l'enquête sur le projet gouldien afin d’esquisser un aboutissement contemporain de ce travail.
Sa mise en scène vise à susciter un questionnement du spectateur sur la place de l'interprète dans la musique savante, sur le concept d’œuvre musicale et le rôle des techniciens dans l'enregistrement d'éléments esthétiques sonores, tout cela à travers une présentation à la fois historique et analytique
et une mise en perspective d'interprétations de la
Sonate n° 4 op. 30 de Scriabine : l'une en direct, l'autre enregistrée et « orchestrée acoustiquement ».
Distribution
Georges Ledoux-Lanvin, présentation
Département musicologie et analyse