
La possibilité de se produire en public est essentielle pour les organistes, sur l’orgue Rieger,
au sein même du Conservatoire. C’est aussi l’occasion pour eux
de s’associer à d’autres élèves -musiciens, d’autres disciplines, et de concevoir un programme empreint de transversalité, restituant l’orgue comme instrument à part entière au sein de l’histoire de la musique, et non comme instrument d’église seulement.
Chacun de ces morceau est rattaché par un besoin de partager, de communiquer avec l'autre, s'apparente de près ou de loin à un orchestre: les deux transcriptions des oeuvres de Gabriel Fauré sont directement issues d'une composition orchestrale, la symphonie de Louis Vierne, elle, veut, grâce aux multiples possibilités de timbres et de sonorités de l'orgue, imiter l'orchestre symphonique du 19ème siècle; la sonate en trio de Jean Sébastien Bach, quant à elle, permet à l'organiste de jouer trois parties(trio) de trois instrumentistes de chambre: deux dessus et une basse. L'orgue peut finalement, grâce à des oeuvres comme celle de Thomas Lacôte, se transformer lui-même en un complexe sonore où plusieurs instrumentistes se partagent les voix, les rôles, au même titre que les musiciens d'un ensemble orchestral.