
Dès l'ouverture de l'ère Meiji, à la fin du XIXe siècle, la formation des musiciens japonais fut soumise aux contraintes culturelles et politiques des pays occidentaux. Tenu de choisir entre l'enseignement européen, dominé par les écoles françaises et germaniques, ou l'enseignement influencé par les États-Unis, le musicien japonais a parfois dû se former au péril de sa propre identité culturelle.
Pour autant, les artistes japonais semblent avoir préservé l'ontologie de leur musique tout en ayant assimilé certaines caractéristiques des cultures occidentales.
Inversement, assez tôt au XXe siècle, des musiciens européens ont trouvé dans la culture japonaise des sources d'inspiration qui ont pu régénérer un discours musical qui paraissait s'étioler entre les luttes dogmatiques et l'épuisement de leur société.
Les relations entretenues entre les musiciens japonais et la France dans ce contexte sont au centre de ces premières journées d'études (les 4 et 5 février 2016).
Un deuxième colloque se tiendra à l'Aichi University of the Arts, Tokyo, les 13 et 14 mai 2017.