
Composée en 1941, la Septième Symphonie de Chostakovitch, baptisée
Leningrad, portait originellement des sous-titres pour chacun de ses quatre mouvements :
La guerre,
Souvenirs,
Les grands espaces de ma patrie et
La victoire. Dans des
Mémoires publiés en 1979 et dont l'authenticité est contestée, le compositeur indique que la partition est un hommage non pas à la ville de Leningrad assiégée durant la guerre, mais à celle qui, les années précédentes, a connu les purges staliniennes. C'est un climat plus apaisé que Richard Strauss instaure dans ses
Quatre Derniers Lieder, écrits en 1948. Le dernier surtout —
Im Abendrot, « Dans le rouge du crépuscule » — résonne comme un calme adieu qui s'achève sur cette question : « Est-ce cela, par hasard, la mort ? ».