
Comment intégrer dans la conception d'une œuvre musicale la dimension organique qu'induit le geste instrumental ? La question du format de l'écrit s'impose : comment graver le fruit d'échanges collectifs ? Quelle place laisser à la mémoire, tant auditive que visuelle ou corporelle ? À l'appréhension de l'instant ?
Les problématiques se génèrent mutuellement, se déploient comme un jeu de matrioshki. Un élargissement de l'espace scénique offre à rêver à la marge de l'incontournable écoulement du temps. Par de fulgurantes traversées de l'espace, l'amplification suggère l'humainement inconcevable ; mais un principe de couplage, de duplication des êtres est privilégié pour observer les allers/retours fictifs dans ce temps.
Portrait © Nicolas Bouils - Paris, 2010