Stéphanos, Thomopoulos
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- 16déc2013
- Horaires 19h00
- Catégorie Concert
- Adresse

Préférer les spectacles naturels hors de l'homme. Préférer le vertige que crée l'abysse du ciel étoilé, lorsqu'on y plonge notre tête en oubliant la terre où reposent nos pieds. Ou bien le surréalisme de rêves où deux lunes extralucides montent simultanément dans le ciel noir. En fait, tout ce qui, dans la lumière, est proche de la musique par ses côtés les plus abstraits: formes, mouvements, intensités, couleurs, étendues... Les imaginer, les combiner, les entrechoquer, les faire évoluer comme les paysages lumineux des galaxies et des gaz intra-stellaires éclairés par de jeunes soleils bleus, ou alors en mouvements gigantesques, soufflés par des explosions de supernovae. De la musique lumineuse pour les yeux, symétrique à la musique sonore pour les oreilles.
Xenakis, « Polytopes », Festival d’automne à Paris 1972-1982
Le piano de Xenakis, comme tous les langages instrumentaux du compositeur, reste un objet assez singulier dans la littérature de l’instrument. Encore aujourd’hui rarement abordé par les pianistes, il semble d’une difficulté vertigineuse, et les voies qui mènent à sa réalisation restent dissimulées. L’originalité du langage musical du compositeur génère une technique extrêmement détachée de la tradition pianistique, et un pianiste manque souvent de savoir-faire et d’outils pour parvenir à l’exécution. Cette recherche a essayé d’aborder ce lien entre les principaux concepts xénakiens et son langage pianistique, afin de mieux identifier cette écriture instrumentale et envisager des chemins pouvant favoriser l’interprétation de cette musique.