
Les aventures de Mowgli et autres fables animalières de Rudyard Kipling, publiées en deux volumes en 1894 et 1895, ont très tôt inspiré Charles Koechlin. Ses Trois poèmes du Livre de la jungle, écrits en 1899, furent suivis par une série de poèmes symphoniques puisant à cette même source, comme Les Bandar-Log (un « scherzodes signes » composé en 1939) ou La Course du Printemps (1925), qui enchaîne quatre parties intitulées Le Printemps dans la forêt, Mowgli, La Course et Le Calme dans la Nuit.
La forêt qu’évoque Koechlin dans ces pages si modernes et inventives est aussi celle qui dicta à Albert Roussel le " poème de la forêt " qu’est sa Première symphonie (1906).
Un programme sylvestre, donc, que complète le Concerto pour la main gauche de Ravel, interprété par Nicholas Angelich.