
Sébastien Lapaque considère son livre La Convergence des alizés comme une "carte postale percée de mille fenêtres ouvertes sur le Brésil [...], une histoire [qui] s’est inventée avec des prolongements à Buenos Aires, Montevideo et Paris ". Le programme musical destiné à accompagner les lectures de Sébastien Lapaque fait écho au voyage qu’il nous propose dans les pays d’Amérique latine, avec pour point de départ le Brésil (Villa-Lobos), en passant par l’Argentine (Ginastera) et l’image musicale du tango qui lui est associée (Piazzolla, Finzi) ainsi que l’Europe avec la musique de Bach pour laquelle Villa-Lobos vouait une immense admiration. Ce programme musical illustre bien l’importance, pour les compositeurs de musique savante, de s’inspirer des musiques traditionnelles de leur pays comme en témoignent les chansons populaires de Falla et Ginastera. Celles-ci vont de pair avec la volonté de Sébastien Lapaque de faire partager les racines de ce pays : "Histoire, humanité, musique, folklore, géographie, paysages : j’avais tant de choses à donner à voir, à sentir et à aimer ". Enfin, les variations sur la Folia de Corelli, thème apparu au XVe siècle au Portugal et qui a suscité par la suite un engouement extraordinaire, ne sont pas sans rappeler l’importance de la culture portugaise au Brésil, pays aujourd’hui encore lusophone : dans cette optique, ces variations suggèrent en quelque sorte une métaphore du voyage de Bernanos (exil) de l’Europe au Brésil (sous le soleil de l’exil).