
Sous la responsabilité de Claude Ledoux, professeur d’analyse théorique et appliquée
Impossible de ne pas créer un parallèle entre l’évolution de la pensée musicale occidentale et la transformation progressive de son écrit considéré comme l’adéquation de sa trace visible (la partition) au fait " physique " nécessaire à l’émission sonore et à sa représentation audible... Cet acte hautement symbolique se positionne non seulement par rapport à son interprétation, mais s’intègre aussi dans une relation spécifique avec d’autres perceptions initialement subordonnées — visuelles et kinesthésiques — sur laquelle les compositeurs purent élaborer leurs discours au cours des siècles. Aujourd’hui, la partition ne reflète plus nécessairement l’entendu mais peut aussi se focaliser exclusivement sur le geste d’interprète, l’acte nécessaire pour réaliser la production du sonore imaginé. Les interventions des élèves, des musicologues et des compositeurs de cette journée d’étude témoigneront de l’incroyable potentiel des artistes créateurs, compositeurs, interprètes, adeptes des nouvelles technologies, et de leur incroyable faculté d’exprimer, par leur oreille et leur conscience de l’implication gestuelle, ce monde en mouvement qui est aussi le nôtre.