
Sous la responsabilité de Rémy Campos
Qu’ils soient envisagés d’un point de vue paléographique ou dans le cadre de l’analyse d’interprétation, les signes utilisés depuis plusieurs siècles pour prescrire les
performances musicales ou chorégraphiques ont depuis longtemps été un terrain d’étude privilégié par les musicologues aussi bien que par les spécialistes de l’histoire de la danse.
La journée d’étude du 3 avril 2014 se propose de reprendre la question de l’écriture de la musique en l’interrogeant dans une situation particulière : lorsque la remise à la scène d’une œuvre amène ses interprètes à réfléchir aux liens unissant signes et corps. Que ce soit pour exécuter des pièces anciennes dans une perspective historiquement informée ou lorsqu’il s’agit de remonter des œuvres contemporaines dont l’auteur a disparu, musiciens et danseurs sont confrontés à la même difficulté à retrouver un geste musical à la fois fidèle à sa conception première et juste pour le présent.
La distance séparant les répertoires du XVIIIe siècle de ceux de la fin du XXe siècle est alors toute relative. Dans tous les cas, l’artiste doit assigner une place aux corps dans son entreprise d’interprétation des signes. C’est ce défi, à la fois artistique et théorique, que des praticiens et des chercheurs venus de différents horizons tenteront de mieux cerner.