
Lorsque Carolyn Carlson me transmet Density 21,5, je n’imagine pas que je vais interpréter ce solo pendant plus de vingt ans ! En créant cette courte pièce, elle prend de la distance avec l’univers d’Alwin Nikolais. Elle répond, en une tension vibrante suspendue entre ciel et terre, au souffle des notes composées par Edgar Varèse. D’une flûte au précieux métal, elle tisse la trame dynamique d’une danse toute en rupture et projection vers un ailleurs qui fut le geste l’élançant vers son exceptionnel avenir artistique. Partager cette danse avec les élèves du Conservatoire de Paris et le public, c’est transmettre quelques éclats de l’imaginaire singulier de Carolyn Carlson.
Jean-Christophe Paré