Ateliers Lyriques
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- 28mar2014
- Horaires 19h00
- Catégorie Opéra
- Adresse

« Heureux le roi s'il n'eut eu que des maîtresses semblables à Mme de la Vallière... »
Saint Simon
La petite histoire et la grande se coudoient dans le livret de la Carmélite. Nom emblématique de celle qui fut surtout et d'abord la maîtresse du roi, ou plutôt son amoureuse. Pourquoi ce titre alors que seul le brèvissime acte IV se passe au Carmel, quand la quasi-totalité de l'ouvrage se passe à la cour au milieu des fêtes et des intrigues ? Probablement parce que le choix de cet ordre cloîtré à la règle particulièrement dure que fît la Duchesse de la Vallière, une fois perdu l'amour du roi, avait fortement frappé les esprits. Mais au cœur de l’œuvre, on voit que la vocation travaille Louise conjointement à son désir pour le roi et ces deux aspirations s'additionnent, s'emmêlent, se tiraillent... faisant de son corps et de son esprit le vaste champ d'une bataille sans pitié. Sans pitié l'est aussi ce monde de la cour. Qui est venu en premier de la fausseté des courtisans ou de l'impitoyable méfiance du roi ? C'est difficile à dire tant l'une nourrit l'autre et réciproquement. Mais dans ce monde où règne le mensonge et la matière, voilà Louise qui passe, telle l'allégorie de la Vérité dans un opéra-ballet de Monsieur Lully.