
Haruka Tanooka
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DNSP3 Danse classiqueDanse classique
SAKURA. ~la saison de printemps ~
Programme musical
1re et dernière partie
さくらさくら(Sakura Sakura)
Compositeur : Kōzaburō Hirai
2e partie
千本桜(Senbonzakura)
Compositeur : Kuro usa P
J’exprime ma vie, une biographie de moi-même qui est née pendant la saison de cerisier. J’ai choisi pour ce faire deux musiques : Sakura Sakura (Cerisier Cerisier) et Senbonzakura (Les mille cerisier).
Ce programme composé de trois parties représente le passé au Japon, la vie à Paris et l’avenir.
En première partie, je représente le bourgeonnement du cerisier avec mon corps, comme si mon corps humain était né en contemporanéité avec touts les sentiments que j’ai traversé le temps depuis ma naissance : remerciements aux toutes les personnes qui m’ont soutenue, reconnaissance des efforts que j’ai engagés pour mon avenir, mes joies, mes tristesses....
Dans la deuxième partie, je montre ces temps heureux et splendides qu’incarne le cerisier en pleine floraison : il s’agit de ma vie à Paris après que j’ai quitté pays, le Japon. La vie dans un autre pays n’était pas facile, mais je rêvais d’être danseuse, je suis entrée au Cnsmdp, j’y ai appris plein de choses auprès de mes professeurs et amis et ai amassé de nombreux souvenirs au cours de mes apprentissages. Je montre non seulement l’aboutissement de la danse classique, mais aussi mes sentiments : la joie, la confiance, mais aussi la douleur.
- la fin du programme, nous quittons le Conservatoire et chacun s’en va prendre son propre chemin. C’est comme si le cerisier perdait ses fleurs petit à petit, les unes après les autres. Même si nous n’appartiendrons pas tous au même cerisier, je veux qu’on continuer à danser, que nous devenions chacun une fleur de cerisier l’année prochaine, et encore l’année d’après, en conservant la volonté et l’espoir.
~QUESTIONS ~
Que représente pour vous la danse classique en 2020 ?
L’année 2020 a été pour moi une année de réflexion sur ce qui était absolument nécessaire et sur ce que je devais encore travailler afin de devenir une danseuse professionnelle.
En participant au concours de Lausanne, j’ai côtoyé pendant une semaine les danseuses et danseurs du monde entier qui aspirent à devenir professionnels. En m’opposant à eux dans cette compétition, j’ai pu comprendre quels étaient mes points faibles.
Les jurés m’ont expliqué que si je deviens danseuse professionnelle, le jour d’une représentation, je ne dois faire aucune faute.
Je n’ai malheureusement eu que peu d’offres lors des auditions pour les bourses.
J’ai compris que la difficulté pour rejoindre une compagnie de danse était infiniment plus grande que pour entrer dans les écoles de danse.
En faisant le stage à l’Opéra de Bordeaux, j’ai compris que l’atmosphère du studio était très différente de celle d’une école : chacun savait parfaitement où se placer et que faire, et chaque répétition se faisait avec le plus grand sérieux et une parfaite concentration.
Par ailleurs, en 2020 j’ai eu la chance de me voir proposer par le directeur du Conservatoire de participer à de nombreuses représentations : en particulier celles au prix de Lausanne, lors de la soirée commune entre le CRR de St Maur et le Conservatoire de Paris, avec l’École Sérénade à Stockholm, et enfin au sein d’un ballet de Julien Guérin, auquel nous devions danser pour les portes ouvertes.
Les répétitions pour ces quatre représentations sont toutes tombées au même moment. Il est même arrivé que j’aie plusieurs répétitions pour différentes représentations le même jour. C’était très dur physiquement et mentalement.
Toutes les représentations se sont finalement bien passées et j’ai l’impression d’avoir beaucoup grandi à travers cette expérience.
Quand j’y pense aujourd’hui, toutes ces expériences m’ont été très utiles pour me préparer à devenir une danseuse professionnelle au sein d’une compagnie de danse.
Qu’est-ce qui vous tient particulièrement à cœur dans votre engagement de danseur ?
Ma motivation à devenir danseuse s’explique par le fait qu’il n’existe pas d’autre chose au monde que j’aime autant que danser. C’est pour moi la chose la plus importante.
Par ailleurs, à travers les représentations, comme actrice, j’aime la sensation de pouvoir vivre plusieurs vies qui ne sont pas la mienne.
Quel est votre rêve professionnel le plus audacieux ?
Mon plus grand rêve serait de rejoindre la compagnie de danse de l’Opéra de Paris et de participer à une représentation à l’Opéra, même si cela demande des heures et des heures de travail et de durs efforts.
Je veux devenir une danseuse qui a le pouvoir d’émouvoir les spectateurs, de remuer leurs cœurs.