Miniatures musicales diffusées avant chaque débat, le dimanche 6 décembre 2020.

Gustave CARPÈNE, Petite collection de rêves
Le temps d’un clin d’œil au travail de Christian Boltanski, les rêves architecturaux oubliés dans les sous-sol du conservatoire s’échappent, errent dans les couloirs, se diffusent et flottent à l’état de petits fantômes pour fêter à leur manière les 30 ans du bâtiment.
Fernando Palomeque, clavecin
Ambre Vuillermoz, accordéon
 
Lanqing DING, Elle - 05'55
En langue chinoise, une mère est comme une école, dans le sens où l’école protège et éduque à l’instar d’une mère. Cette métaphore est à l’origine du titre de la pièce.
Dans cette œuvre j’ai voulu créer une ambiance douce, liquide… mais simultanément énergique à l'intérieur.
La mélodie de la très célèbre chanson d'anniversaire est dissimulée dans la pièce. Elle est comme un fil rouge autour duquel tous les matériaux et les images de cette pièce se tissent.
Vincent Gailly, accordéon
Ryo Nakajima, saxophone
Corentin Aubry, percussions

Filippos SAKAGIAN, Firewalkers - 10'09
Enter the fire, walk barefoot over the glowing-red coals, let yourself be seized by god himself and achieve the ecstatic trance-state of Pan. Let this be my offering to the flame.
Fanny Vicens, accordéon microtonal XAMP
Ambre Vuillermoz, accordéon
Aurélien Gignoux, percussions
 
Matteo GUALANDI, DolorosAsimmetria - 14'11
La pièce se divise en deux mouvements.
Dans le premier, les fragments d’une mélodie alternent langoureusement entre le violon et le violoncelle. Comme dans une relation, les instruments se touchent, s’effleurent, se confrontent ; ils se déplacent de leurs registres habituels pour se rapprocher ; ils se séparent.
Leur diversité fait qu'ils se cherchent, mais aussi qu'ils ne se comprennent pas. Une fois leur asymétrie acceptée, les deux pourront (peut-être) finalement se trouver.
Le deuxième mouvement est une danse frénétique, parsemé d’arrêts délicats et extatiques ; juste le temps d’un regard, avant de repartir à toute vitesse.
Ayane Kawamura, violon
Jean-Baptiste Ginouves, violoncelle
 
Alexandre JAMAR, Sur le nom de - 23'27
Le discours de cette brève pièce pour trio de violoncelles repose sur la confrontation de deux idées. La première est le contexte harmonique induit par les trois instruments et leur accord respectif. Dans cette « situation scordaturée » vient s'introduire un élément isolé, un motif « sur le nom de ». L'histoire de la musique connaît bien cette locution, puisque les compositeurs ne peuvent souvent pas s'empêcher de rendre hommage à leurs prédécesseurs en leur dédiant une « Berceuse sur le nom de Fauré ou de Haydn », une « Fugue sur le nom de Bach ou de Chostakovitch », ou des « Variations sur le nom de Sacher, de Sacher ou encore de Sacher ». Pas d'hommage nominatif ici, mais cette brève incise qui parcourt l'œuvre emprunte ses notes aux initiales d'une institution culturelle parisienne trentenaire, qui – une fois n'est pas coutume – se fait prétexte à musique.  
Emmanuel Acurero, Charbel Charbel et Jean-Baptiste Ginouves, violoncelles