Retour sur la journée Portes Ouvertes de la Formation Supérieure aux Métiers du Son
Mis à jour le 25 janvier 2022 – Département des Métiers du son
Samedi 15 janvier a eu lieu la Journée Portes Ouvertes de la Formation Supérieure aux Métiers du Son (FSMS). À cette occasion, quatre étudiants de cette formation nous ont présenté leur parcours et nous ont livré leur ressenti sur ces enseignements :
- Matis REYNAUD – étudiant 1ère année FSMS ;
- Elvire CHESNEAU – étudiante 1ère année FSMS ;
- Nathan ROBAIN – étudiant 3ème année FSMS ;
- Julie BADOR – étudiante 3ème année FSMS.
Pouvez-vous présenter la Formation Supérieure aux Métiers du Son ?
Nathan : La FSMS est un parcours d’études en 4 ans qui nous forme aux divers métiers du son. Au sein d’une promotion de 8 étudiants, nous avons tout d’abord 2 années de cours communs, théoriques et pratiques. Puis, s’ensuivent 2 années qui s’adaptent aux profils et envies de chacun et ouvrent la voie à de nombreux projets professionnalisants et épanouissants.
La FSMS permet d’avoir accès à un milieu artistique exceptionnel, entre de nombreuses grandes salles, matériel de pointe et musiciens d’exception.
Elvire : La formation supérieure aux métiers du son c’est 4 ans d’apprentissage, avec un panel de disciplines qui représentent l’étendue possible des métiers du son. Entre cours théoriques, travaux pratiques et projets avec les musiciens et danseurs du conservatoire, cette formation est complète.
Matis : La FSMS forme ses étudiants aux différents métiers du son. Les débouchés sont très variés et la formation apporte des connaissances dans les domaines musicaux, techniques et scientifiques. Au sein du CNSMDP, la FSMS permet d'être en contact avec d'excellents musiciens de tous bords (interprètes, compositeurs, chefs d'orchestre, arrangeurs…).
En quoi consiste la journée Portes Ouvertes FSMS ?
Julie : La journée Portes Ouvertes est une succession de rendez-vous divers qui permettent de mieux connaître les enjeux de la formation, les professeurs et les étudiants, les modalités du concours… Mais pour nous, étudiants en troisième année, c’est l’occasion de créer un spectacle le soir pour lequel nous avons carte blanche.
Cette année, nous avions comme idée de départ de réunir des artistes d’horizons variés, nous l’avons donc fait autour du thème de la liberté. Comme c’est une notion très large et difficile à définir, nous avons réduit le champ des possibles à un poème que j’ai écrit pour l’occasion, donc chaque artiste donnera sa vision à sa manière. C’est un moment essentiel pour les étudiants car c’est une carte blanche de création, mais aussi d’organisation globale ce qui demande une grande rigueur, un travail d’équipe, une bonne communication… Cela nous permet de mieux appréhender les enjeux d’une production professionnelle.
Avez-vous vous-même participé à cette manifestation avant d’intégrer le CNSMDP ?
Julie : J’ai assisté deux fois aux portes ouvertes, c’était assez stressant car c’était en vue du concours. J’ai à la fois obtenu des informations très importantes à ce sujet, mais j’ai aussi pu être rassurée par l’humanité des personnes qui constituent la formation, la beauté des projets…
Nathan : Oui ! Une fois. J’ai passé un très bon moment car j’ai adoré le spectacle. Cela m’a beaucoup impressionné, alors que je n’avais pas du tout conscience de tout ce que monter un spectacle impliquait comme connaissance et travail. Le fait de me retrouver aujourd’hui à monter quelque chose de la sorte remet ce moment en perspective.
Assister à cette JPO a été décisif dans mon choix de présenter le concours de la FSMS. En effet, mon choix se portait à l'époque sur deux programmes d’étude, deux écoles publiques « d’ingé-son » (Louis Lumière et la FSMS) et assister à cette JPO m’a fait comprendre que pour appréhender les secteurs des industries musicales, et c’est ce dont j’avais envie, c’est au CNSM que ça se passe.
Matis : Oui, à plusieurs reprises. Cela m'a permis de discuter avec des étudiants et de prendre connaissance des modalités du concours tout en passant une journée riche en expériences avec des concerts très variés, qui mettent à chaque fois en valeur les potentiels de la formation.
Qu’est-ce que cela représente pour vous d’être étudiant(e) en FSMS au CNSMDP ?
Elvire : J’ai l’impression d’être dans un rêve parfois encore, les cours proposés à la FSMS me passionnent. L’excellence du Conservatoire représente aussi un défi pour moi et me permet de repousser chaque jour les limites de mes connaissances et mes capacités.
Matis : C'est une formation qui permet de s’épanouir pleinement. À la fois par la richesse des cours et des intervenants, mais aussi par les rencontres que l'on peut faire au sein du CNSMDP.
Qu’est-ce qui est essentiel pour vous dans cette formation ? Qu’en attendez-vous ?
Elvire : La diversité des cours et des projets : ma curiosité me pousse à m’intéresser à un grand nombre de domaines qui touchent le son.
Matis : On se sent vraiment libre de réaliser les projets qui nous font vibrer, on a accès à un matériel incroyable et on a toujours un interlocuteur au sein de la maison qui peut nous aider et répondre à nos questions. Il y a aussi une grande bienveillance de la part des professeurs. J'attends de cette formation à la fois qu'elle me permette d'acquérir des connaissances solides et qu'elle me permette de rencontrer des musiciens.
Quels sont vos enjeux en tant qu’étudiant(e) ?
Elvire : En tant qu’étudiante, je souhaite m’instruire en FSMS et compléter mes études avec une démarche culturelle de découverte au sein du CNSMDP, puis plus largement à Paris, m’intéresser à d’autres arts.
Que pensez-vous de l’offre de formation et de ce cursus ? Est-elle en cohérence avec vos attentes ?
Julie : Ce cursus est déjà très reluisant sur le papier, mais cela n’est rien comparé à la formation elle-même. En plus de tout ce que l’on peut lire sur les présentations générales, on découvre en y entrant son exceptionnelle capacité à s’adapter au profil et aux envies de chacun. Ayant moi-même un profil plutôt artistique, j’arrive pleinement à m’épanouir dans les cours et les projets que je choisis ou que l’on m’attribue.
Nathan : Je pense qu’il n’existe pas d’autres lieux où j’aurais pu approcher la musique comme je le fais ici. Je parle en tant que créateur : c’est une chance énorme de pouvoir enchainer par exemple un cours d’orchestration avec un cours de prise de son, puis, de travailler sur une composition à l’image. J’ai aujourd’hui la possibilité de toucher à toutes les étapes d’une création : composition, enregistrement, post-production, et en tant que créateur c’est très confortable ! Mes attentes étaient les suivantes : étudier en profondeur le monde de la musique et approfondir mes connaissances techniques du son pour arriver avec des connaissances pointues et à l’aise dans un monde professionnel, en studio comme en spectacle vivant. Avoir les outils pour maitriser une production de A à Z est vraiment épanouissant, et cette multiple casquette permet de toujours s’y retrouver.
Comment cette formation se positionne-t-elle par rapport à l’insertion professionnelle ?
Julie : L’un des avantages de cette formation est qu’un fort lien perdure entre les anciens FSMS et les actuels : nous pouvons facilement connaitre leurs occupations et avoir leur contact si nous souhaitons faire un stage avec eux. Aussi, nos professeurs sont pour la plupart des personnes qui travaillent dans le milieu du son, ce qui nous fait un lien direct avec le milieu professionnel.
Qu’est-ce que vos études au CNSMDP vous ont apporté, de manière générale ?
Julie : Avant tout, une formation artistique et technique unique, mais aussi de belles amitiés avec mes camarades de promotion et des étudiants musiciens qui seront sans nul doute sur la scène musicale de demain.
Nathan : Des amis, des contacts professionnels, des amis professionnels, des musiciens hors pair, des outils pour approfondir son art, de l’art pour approfondir ses outils. Des connaissances pointues, certaines intemporelles comme l’art de produire de jolis sons (ou qui véhiculent au moins un sentiment) et d’autres actuelles comme les réseaux audionumériques émergents ou la spatialisation.
Que diriez-vous à une personne envisageant de présenter le concours d’entrée à la FSMS ?
Julie : Le concours est très effrayant et éprouvant, mais c’est une occasion d’en apprendre énormément sur soi et sur des sujets très divers. Quelle qu’en soit l’issue, ces connaissances sont un enrichissement considérable.
Quel est votre projet professionnel ?
Elvire : C’est l’évolution et l’inconstance qui me plaisent dans les métiers du son. J’aime pouvoir parcourir les différentes activités que je peux exercer et en changer.
Pouvez-vous nous raconter un projet marquant auquel vous avez contribué ou que vous avez mis en œuvre durant votre formation ?
Nathan : Je suis actuellement compositeur, arrangeur, responsable musical et batteur pour un projet génial : nous montons l’Opéra de quat’sous de B. Brecht et Kurt Weill. Nous sommes 5 musiciens dont 3 à venir de FSMS, et notre ingénieur du son est également de la maison. Réarranger un opéra pour une formation de musique actuelle (basse, batterie, guitare, clavier) est long et éprouvant et aujourd’hui, en plus de l’arrangement il y a le maquettage, l’édition de partitions, l’enregistrement, qui sont autant d’outils que m’a apporté la FSMS.
Pour en savoir plus sur les Métiers du Son au Conservatoire de Paris, rendez-vous sur la page dédiée.