Les dernières sorties du Label INITIALE
Mis à jour le 30 avril 2025
Dès le 16 mai 2025, plusieurs nouveautés sont à découvrir au Label INITIALE, label discographique du Conservatoire !
Sonorités perdues (Beethoven)
Hyunji Kim (piano)

Au fil de notre découverte des pianos anciens, une question a peu à peu émergé : ne sommes-nous pas trop habitués à la sonorité relativement homogène des pianos modernes, que nous entendons dans toutes les salles de concert ? Cette standardisation, bien que techniquement avantageuse, n’a-t-elle pas appauvri l’expression des instruments, les rendant quasiment uniformes et sans caractère ? Les facteurs de pianoforte, tels que Walter, Stein et Graf, ainsi que les compositeurs comme Beethoven, étaient engagés dans une quête vers de nouvelles sonorités, une exigence qui a façonné les styles et l’esthétique de leur époque. La relation entre l’évolution des instruments et le développement du style d’un compositeur n’est en effet pas qu’un simple jeu de causalité : il s’agit plutôt d’un dialogue mutuel. Chaque progrès technique ouvre la voie à de nouvelles possibilités expressives, les facteurs étant eux-mêmes inspirés par les démarches sonores novatrices des compositeurs, esprits créateurs transcendant les limites des instruments de leur époque.
Hyunji Kim
Ludwig van Beethoven
Sonate no 5 op. 10 no 1
1. I. Allegro molto e con brio – 05:36
2. II. Adagio molto – 07:55
3. III. Finale : Prestissimo – 04:29
Sonate no 30 op. 109
4. I. Vivace, ma non troppo / Adagio espressivo – 03:41
5. II. Prestissimo – 02:31
6. III. Gesangvoll, mit innigster Empfindung (Andante molto cantabile ed espressivo) – Var. I (Molto espressivo) – Var. II (Leggiermente) – Var. III (Allegro vivace) – Var. IV : Etwas langsamer als das Thema (Un poco meno andante ciò è un poco più adagio come il tema) – Var. V (Allegro, ma non troppo) – Var. VI (Tempo I del tema) – 12:09
Quinze Variations avec fugue op. 35
7. Introduzione col basso del tema (Allegretto vivace) – Tema – 03:39
8. Var. I – 00:39
9. Var. II – 00:53
10. Var. III – 00:42
11. Var. IV – 00:40
12. Var. V – 00:46
13. Var. VI – Var. VII (Canone all’ottava) – 01:21
14. Var. VIII – 00:45
15. Var. IX – 00:44
16. Var. X – 00:48
17. Var. XI-XII – 01:28
18. Var. XIII – 00:43
19. Var. XIV (Minore) – 01:15
20. Var. XV (Maggiore, largo) – Coda – 04:47
21. Finale : Alla fuga (Allegro con brio – Andante con moto) – 04:54
Durée totale – 01:00:45
Un Italien à Paris (Giovanni Battista Somis)
Autour de Magdalena Sypniewski (violon)

Printemps 1733 : le violoniste Giovanni Battista Somis entreprend un long voyage, de Turin, sa ville natale, pour Paris, où il va se produire avec le fameux Concert spirituel au Palais des Tuileries, remportant un grand succès. Le Mercure de France rendit compte de cet évènement en des termes élogieux : « Le Sieur Sommis, fameux joueur de violon du roi de Sardaigne, y a exécuté différentes sonates et des concertos, dans la dernière perfection, et a été très applaudi par de nombreuses assemblées que la justesse et la brillante exécution de ce grand maître y a attirées. » Quels sont ceux qui pouvaient constituer ces « nombreuses assemblées » enthousiastes ? Le Mercure n’en fait pas écho. Mais cette lacune historique nous offre au moins le loisir de présumer la présence de quelques-uns de ses anciens élèves, désormais établis à Paris…
En effet, le maître italien avait formé la majorité de l’« étincelante pléiade » – pour reprendre l’expression de la Laurencie – des violonistes de l’époque : Guignon, Guillemain et, bien entendu, Leclair l’Aîné. Pourrions-nous donc considérer l’artiste piémontais comme le père de l’école française de violon virtuose ? Quoi qu’il en soit, il transmit à ses élèves français une technique instrumentale brillante, directement importée de Rome, où Somis l’avait lui-même héritée de Corelli : doubles-cordes, ornements flamboyants, staccato et autres bariolages essaimeront désormais les œuvres des violonistes français, répondant par-là à l’idéal des « goûts-réunis » qui prend son essor en ce début de siècle, et qui se caractérise par une volonté de synthèse des goûts français et italien.
Magdalena Sypniewski
Giovanni Battista Somis : Sonata da camera op. 2 no 1
1. I. Adagio – 01:47
2. II. Allegro – 02:35
3. III. Vivace – 02:17
Jean-Pierre Guignon : Sonata a violino solo é basso op. 1 no 9
4. I. Andante – 04:32
5. II. Allegro – 02:35
6. III. Allegro poco – 04:19
7. IV. Allegro gracioso – 02:40
Jean-Marie Leclair « l’Aîné » : Sonate à violon seul et basse continue op. 5 no 12
8. I. Adagio – 03:36
9. II. Allegro ma non troppo – 03:25
10. III. Largo – 03:22
11. IV. Ciaccona – 05:40
Durée totale – 36:48
Magdalena Sypniewski – violon (1-11)
Hanna Salzenstein – violoncelle (8-11)
Cécile Chartrain – clavecin (1-11)
Mémoires vives : (Re-)Créations contemporaines
Nestor Laurent-Perroto (guitare)

Notre programme s’articule autour de quatre pièces composées entre 1967 et 1987, chacune étant née de la rencontre entre un compositeur et un interprète. L’ensemble forme un tout cohérent, chaque pièce s’inscrivant dans des champs de recherche musicale et sonore partagés avec les autres. Tout d’abord, repenser le langage musical de la guitare : les codes de la musique classique sont parfois, dans ces œuvres, brisés ou maniés avec un certain humour, la guitare étant souvent utilisée dans l’idée d’imiter un autre instrument. Ensuite, dépasser les possibilités techniques de l’instrument, pour pousser toujours plus loin la quête de l’expressivité : chaque pièce de notre programme nécessite en effet l’emploi de modes de jeu inédits, qui monopolisent les mains de l’interprète d’une façon nouvelle ou font intervenir divers objets extérieurs, le tout étant parfois mis en scène. Également, favoriser une écoute matérique du son, donnant toute leur importance à la résonance, au timbre harmonique, au grain et aux attaques, dans l’idée de composer un véritable « paysage sonore ». Enfin, questionner le rapport au temps et à la scène, en focalisant l’attention sur les transformations lentes, les répétitions, les micro-évènements, les ruptures, les gestes, favorisant la composition d’un imaginaire musical complet. Trois pièces improvisées, inspirées par les œuvres précédemment décrites, les instruments utilisés au cours de l’enregistrement ou encore l’acoustique particulière des espaces du Conservatoire de Paris, complètent notre programme. Ces moments d’improvisation ont été pensés pour exploiter les mêmes moyens et investir les mêmes champs de recherche sonore que ceux à l’œuvre au sein des œuvres écrites de notre programme.
Nestor Laurent-Perroto
1. Tristan Murail : Tellur – 10:18
2. David Bedford : You Asked for It – 07:01
3. Nestor Laurent-Perroto : Trois Corps (improvisation) – 03:58
4. Giacinto Scelsi : Ko-Tha (1er mouvement) – 07:23
5. Nestor Laurent-Perroto : Exophone (improvisation) – 05:49
6. Nestor Laurent-Perroto : Crissement d’ongles (improvisation) – 05:15
7. Raymond Murray Schafer : Le Cri de Merlin – 21:16
Durée totale – 01:01:02