Le Conservatoire accueille Andréa Dion, infirmière scolaire
Mis à jour le 03 février 2023
Au début du mois de janvier, Andréa Dion, infirmière scolaire, a rejoint l’équipe du pôle santé du Conservatoire de Paris. Elle évoque dans cet entretien les missions qui lui sont confiées, au plus près de la santé des étudiantˑes.

Pouvez-vous nous parler de votre expérience professionnelle ?
Il s’agit de mon premier poste en tant qu’infirmière scolaire, puisqu’initialement je suis infirmière puéricultrice. J’ai travaillé durant quatre ans dans le domaine de la protection de l’enfance, dans une pouponnière à Paris, dans un foyer d’accueil d’urgence pour les jeunes de 0 à 18 ans.
J’ai également travaillé en maternité avant cela, et aujourd’hui je m’engage auprès de jeunes musicienˑnes et danseurˑeuses ! C’est une population que je découvre complètement.
Je souhaitais m’investir dans un métier concret, où le relationnel tient une place importante et qui n’est pas uniquement constitué de « soins techniques » mais aussi de dialogue, d’échange, etc. Et ce métier, contrairement aux idées reçues, permet de traiter des sujets extrêmement variés.
Quelles sont vos missions ?
Au Conservatoire, j’ai pour mission de prendre en charge les étudiantˑes, musicienˑnes ou danseurˑeuses, qui requièrent une assistance médicale.
Je n’ai pu jusqu’ici en rencontrer que quelques unˑes, mais il est important pour moi d’instaurer ce dialogue, car c’est un moyen pour eux ou elles d’apprendre à connaitre mon rôle et de comprendre en quoi je peux leur être utile tout au long de leur parcours.
Au-delà de l’aspect médical, il y a un rôle d’écoute qui est assez important et qui permettra de réorienter vers les psychologues, la kinésithérapeute, ou le médecin selon les problématiques rencontrées.
Il y a également un rôle de prévention important qui est à mener, et je pense que ce poste et ses missions évolueront encore au fil du temps.
Il est important de rappeler que c’est un lieu préservé par le secret médical, et que les étudiantˑes peuvent venir à ma rencontre en toute confiance.
Quelle est la journée type d’une infirmière au Conservatoire de Paris ?
En tout premier lieu, je prends connaissance de mes mails afin de voir s’il y a un ou une étudiantˑe qui a besoin d’une consultation avec l’infirmière. Puis je fais le point avec l’autre personne de l’équipe présente sur le site, la diététicienne ou le médecin par exemple.
Nouvellement arrivée, je suis également en train de structurer et de mettre en place différents outils de travail et de suivi et de créer une trousse à pharmacie pour pouvoir être mobile et intervenir partout au sein du Conservatoire.
Quelles sont vos relations avec le reste l’équipe médicale ?
Il y a un travail d’équipe qui se met progressivement en place et qui sera de plus en plus construit. La particularité est que cette équipe médicale est initialement dédiée aux danseurs et danseuses du Conservatoire. En tant qu’infirmière, je serai quant à moi à la disposition de tousˑtes les étudiantˑes, danseurˑeuses et musicienˑnes.
Notre objectif est de créer de plus en plus d’outils de transmission, d’amélioration et de coordination du travail, de communication, etc.
Y’a-t-il des visites de santé obligatoires ?
Il n’y a pas de visite de santé obligatoire pour tousˑtes, mais pour l’ensemble des nouveauxˑelles étudiantˑes danseurˑeuses il y aura une rencontre obligatoire avec la kinésithérapeute, le médecin et l’infirmière, afin de faire un bilan pour chacun et chacune.
Cette rencontre permettrait également d’alimenter un outil commun à la disposition de l’équipe du pôle santé, avec une fiche de suivi complète pour chaque nouvelˑle entrantˑe au sein de la direction des études chorégraphiques.
Qu’est-ce qui vous a poussé à pratiquer votre métier au sein d’un établissement comme celui du Conservatoire ?
Je souhaitais changer de cadre, découvrir d’autres choses. Ma sensibilité pour l’art et les différents aspects de cette mission ont fait que j’ai été attirée par ce poste.
Le Conservatoire de Paris est un univers très particulier ! Il y a un niveau d’excellence qui est très spécifique à l’établissement et je trouve intéressant d’accompagner sa population dans cette démarche.
C’est une réelle phase de découverte pour le moment, mais je devine d’ores et déjà mes missions, qui vont comprendre le soin, l’écoute, le soutien, le relai et la transmission avec le reste de l’équipe médicale.
En matière de prévention, nous allons traiter avec le service des affaires scolaires divers sujets comme les réseaux sociaux, ou l’alcool par exemple, mais nous devons encore en étudier la forme.
Quelle image aviez-vous du Conservatoire avant de l’intégrer ?
Une image d’excellence, mais qui s’accompagnait d’une certaine rigidité. Or j’ai regardé le documentaire ARTE avant de prendre mon poste et je trouve que transparait à travers celui-ci beaucoup de bienveillance de la part des enseignantˑes.
Cela donne une image très stimulante, avec des personnes extrêmement passionnées, investies, et je ressens cela chez tout le monde, même au sein du personnel administratif.
Quels sont les besoins médicaux spécifiques des musicienˑnes, et des danseurˑeuses ?
Chez les danseurˑeuses, il y a une notion de rapport au corps qui est très spécifique. Ils repoussent leurs limites, sans trop écouter la douleur et ont tendance à forcer un peu trop. Chez les musicienˑnes, le travail n’est pas exactement le même, et il y a toute une notion à traiter relative aux bétabloquants par exemple.
Il y a aussi des problématiques communes à tous les étudiantˑes comme le stress, l’anxiété, l’éloignement prématuré du domicile, le souci de performance, etc.
Quelle est la procédure pour vous contacter en cas de besoin ?
Je suis joignable du lundi au vendredi de 9h à 17h sur mon portable professionnel au 06 03 23 80 73.
Je suis présente au Conservatoire au sein du Pôle Santé (3ème étage bis du bâtiment danse), et disponible pour accueillir les étudiantˑes sur ces mêmes jours et horaires, avec ou sans rendez-vous.
Contact e-mail : adion@cnsmdp.fr