Congrès Benesh international BenMove
Mis à jour le 28 mars 2023
Du 4 au 7 juillet 2023, le Conservatoire de Paris accueillera le prochain Congrès Benesh International BenMove. Cet évènement est ouvert à toute personne intéressée par le système Benesh, la notation du mouvement en général, les enjeux liés à la transmission et la préservation des œuvres et des pratiques liées au mouvement, l’analyse du geste, la pédagogie et la recherche en danse, les arts vivants…
Il permettra la rencontre de notateurs·rices professionnel·les de différents pays, qu’ils·elles soient :
- engagé·es dans des compagnies de renommée internationale,
- enseignant·es dans des écoles supérieures ainsi qu'au Benesh International à Londres,
- choréologues free lance dans des domaines aussi variés que la création contemporaine, les arts du cirque, les danses traditionnelles, la recherche, l’anthropologie ou encore la pédagogie.
Parmi les intervenant·es, seront également présent·es des artistes, danseur·ses interprètes, chorégraphes, pédagogues, chercheur·es en danse et dans différents domaines, ainsi que des étudiant·es actuellement en formation au CNSMDP et au Benesh International.
En amont de l’ouverture du Congrès, le Centre Benesh proposera une journée Découverte de la notation Benesh le lundi 3 juillet au CNSMDP.
Le samedi 8 juillet réunira les praticien‧nes de la notation Benesh, professionnel·les et étudiant·es, pour les Assises de la notation Benesh au Centre National de la Danse (CND), dans le prolongement du Congrès.
Programme et organisation
Le Congrès sera ponctué de communications, tables rondes et ateliers, organisés autour 4 thématiques principales :
- Notation Benesh et Recherche,
- Noter et Documenter les Danses Vernaculaires,
- Transcrire et Transmettre les Oeuvres Chorégraphiques,
- Devenir Choréologue Benesh.
Jour 1 : Notation Benesh et recherche
Le premier jour du Congrès proposera un panorama de collaborations entre des choréologues Benesh et des spécialistes et/ou chercheur‧ses, dans différentes disciplines.
Les travaux de recherche présentés concerneront notamment : l’analyse de gestes de métier, le développement de stratégies sportives, la programmation de robots, la transcription de numéros de cirque…
Cette première journée s’inscrira dans une double dynamique :
- un retour aux sources, « dans les pas de Rudolf Benesh 1» et des premières recherches autour du système ;
- une projection vers l’avenir, au travers des multiples champs d’application potentiels du système Benesh.
Jour 2 : Noter et documenter les danses vernaculaires
Par « danse vernaculaire », nous entendons une danse « communautaire », dans la lignée des travaux de Susan Eike Spalding et Jane Harris Woodside.
« Façonnée et perpétuée dans un processus traditionnel, une danse vernaculaire peut avoir un caractère social ou être orientée vers la performance. (...) Elle constitue un moyen par lequel les membres d'une communauté tentent de maintenir la continuité avec leur passé, tout en faisant face aux circonstances changeantes du présent 2».
Dès la création de son système d’écriture pour le mouvement, Rudolf Benesh a cherché à le mettre à l’épreuve en s’intéressant à diverses formes de danses. Le système Benesh a servi d’outil pour transcrire et documenter aussi bien des œuvres chorégraphiques occidentales que des danses vernaculaires.
Lors de ce deuxième jour, nous explorerons des danses venues de Bali, du Brésil, d’Afrique du Sud, ou encore la notation du Bharatanatyam originaire de l’Inde.
Jour 3 : Transcrire et transmettre les œuvres chorégraphiques
Le métier de choréologue Benesh, ou choreologist, est apparu pour la première fois au Royal Ballet de Londres en 1960. En 1962, pour répondre à la demande grandissante des compagnies professionnelles, Rudolf et Joan Benesh fondent le Benesh Institute of Choreology, avec pour objectif premier la formation de choréologues professionnels‧elles 3.
Qu’il s’agisse d’écrire une partition ou de transmettre une chorégraphie préalablement notée, les choréologues entretiennent des liens étroits avec le patrimoine chorégraphique qu’ils rencontrent :
- transcrire une chorégraphie en notation Benesh, c’est être le témoin et le « passeur » d’une œuvre et du processus de création de celle-ci ;
- lire une partition, incorporer et transmettre le mouvement à de nouveaux interprètes, c’est tenter de se faire revivre une œuvre entrée au répertoire.
Les différentes rencontres de ce troisième jour proposeront des temps de discussion et d’atelier, mettant en lumière des collaborations entre des choréologues, des chorégraphes, des danseur‧ses interprètes et/ou assistant‧es…
Jour 4 : Devenir choréologue benesh
Le quatrième jour du Congrès sera consacré à la question de la formation des choréologues professionnel‧les, et plus largement à l’enseignement et la diffusion du système Benesh.
Où peut-on apprendre la notation Benesh, aujourd’hui ?
Des enseignant‧es et étudiant‧es des deux formations actuelles de niveau professionnel, au CNSMDP et au Benesh International de Londres, viendront en présenter les enjeux et contenus pédagogiques, en témoignant de leur expérience.
Quels enseignements, pour quel public, et avec quels objectifs ?
Les ateliers et communications proposés aborderont des sujets tels que : la formation musicale des notateur‧rices du mouvement, l’enseignement de l’application clinique du système Benesh, ou encore l’apport de l’Analyse Fonctionnelle du Corps dans le Mouvement Dansé (AFCMD) dans la formation du CNSMDP.
Jour 5 : Assises de la notation Benesh
Cette journée d’étude est destinée spécifiquement aux personnes ayant une connaissance du système Benesh, et un usage régulier de la notation.
Il s’agira de faire un « état des lieux », six ans après le dernier Congrès Benesh International BenMove de 2017, et de se projeter collectivement vers l’avenir autour de questions telles que :
- la communication et les échanges au sein de la communauté des choréologues et des étudiant‧es actuellement en formation ;
- l’actualité, les récentes évolutions et le futur du métier de choréologue ;
- le référencement et la circulation des partitions chorégraphiques en notation Benesh ;
- l’accès et la diffusion de l’Encyclopédie Benesh (Benesh Encyclopedia)
- la diffusion du système Benesh et des activités des notateur‧rices ;
- les liens avec la recherche ;
- les champs d’application, actuels et potentiels, du système Benesh.
Le comité́ d’organisation
Eleonora Demichelis, Laurianne Faure, Yael Heynderickx, Eliane Mirzabekiantz, Fabien Monrose, Romain Panassié, Robyn Ryman, Anna Trévien, Helena Van Riemsdijk
Modalités d’inscription
Bulletin et frais d'inscription à remplir en ligne sur : www.congresbenesh.com/2023
Clôture des inscriptions le 11 juin 2023.
Pour plus d’informations, contactez congresbeneshinternational@gmail.com ou rendez-vous sur https://www.congresbenesh.com/2023
1 Une communication collective, intitulée « In the footsteps of Rudolf Benesh », donnera la parole à des choréologues diplômés‧ées du Benesh Institute ayant connu Rudolf et Joan Benesh.
2 Susan Eike Spalding et Jane Harris Woodside, Communities in Motion : Dance, Community and Tradition in America’s Southeast and Beyond, Westport Connecticut : Greenwood Press, 1995, 273pp. Traduction : comité d’organisation du Congrès.
3 Voir : Romain Panassié et Éliane Mirzabekiantz, «Choréologue Benesh : un métier au cœur de la transmission des œuvres chorégraphiques», La Revue du Conservatoire [En ligne], Le septième numéro, Sources – Traditions – Inspirations, mis à jour le : 05/06/2019, consulté le 11/03/2023.
URL : https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php?id=2032.
La rédaction de cet article a fait suite à la la table ronde Choreologists in Dance Companies, programmée le mercredi 5 juillet 2017 dans le cadre du premier Congrès Benesh International BenMove, organisé au CNSMDP par le Centre Benesh, en partenariat avec le Benesh Institute (Benesh International) et Micadanses.