Narratologie(s) : Journée doctorale des CNSM de Paris et de Lyon
-
- 08déc2022
- Horaires 14h00
- Catégorie Journée d'étude
- Adresse Conservatoire de Paris - Salon Vinteuil
Co-organisées par les CNSMD de Paris et Lyon, la Sorbonne-Université et les Universités de Lyon II et Saint-Etienne, les journées d’études, ouvertes à tous, offrent aux étudiantˑes interprètes et compositeurˑtrices de 3e cycle supérieur un lieu d’échange, de ressources et d’expression pour nourrir leur recherche et présenter au public l’état d’avancement de leurs travaux.
Programme
14h – Claude ABROMONT (CNSMDP), Introduction à la narratologie musicale
Cette présentation aura pour but de présenter l’apport de la narratologie au sein des approches de la sémantique musicale, et les débats qui l’accompagnent. Dans un second temps, il s’agira de décrire les différentes méthodes, vocabulaires et corpus principaux de la narratologie musicale.
15h15 – Marianne SALMONA (CNSMDP), Narrativité et interprétation : l'exemple des pièces de caractère du romantisme allemand
La narratologie musicale, étude de l’organisation du discours musical, s’est récemment enrichie de nombreux travaux sur la place de l’interprète dans la musique instrumentale (Rink 2021, Hauer 2016), en considérant celui-ci comme un narrateur et en percevant ainsi l’interprétation comme un acte créatif. La question peut être résumée ainsi : comment « raconter » quelque chose à l’auditeur par le biais d’une interprétation ? A travers l’étude des pièces de caractère pour piano du romantisme allemand, pièces particulièrement expressives et évocatrices, cette thèse utilise la narratologie comme un cadre global pour construire une interprétation à la fois vivante et fidèle à l’esprit de leur écriture, dans une approche instrumentale pratique.
15h45 – Raphaël BARONI (Université de Lausanne), Tensions et résolutions : musicalité de l’intrigue ou intrigue musicale ?
Dans son fameux commentaire de Sarrazine, Barthes soutient qu’il y a « même contrainte dans l’ordre progressif de la mélodie et dans celui, tout aussi progressif, de la séquence narrative ». Werner Wolf affirme quant à lui que « la musique peut créer du suspense par le biais de passage disharmonieux ou par des excursions dans des tonalités étrangères qui précèdent l’arrivée de résolutions harmonieuses ou le retour à la tonalité de base ». Dans cette communication, nous aimerions montrer que si nous acceptons de redéfinir l’intrigue, non comme la trame de l’histoire racontée, mais comme une forme dynamique qui dépend d’une progression passant par des phases de tension et de détente, cette dernière ne constitue plus le point de divergence principal entre récit et musique, mais, au contraire, l’un des points de convergence les plus évidents.