Un geste, une habitude. Une envie de s’éloigner, de déformer, de déjouer et d’exagérer.
S’éloigner de ses habitudes, pour moi, c’est s’éloigner de ses propres choix. Le plus dur serait sûrement de prendre connaissance des ses gestes habituels ou de ses façons de faire pour pouvoir les déjouer, les déformer. C’est ce qui m’intéressait.
J’ai exploré, questionné, pris goût à observer mon entourage pour collecter et créer un jeu gestuel. J’ai alors retranscrit cette récolte de gestes de mon quotidien dans mon corps. J’ai pu apprécier le fait d’exagérer ou de transposer un mouvement. Mais j’ai aussi pris conscience qu’un geste simple, banal, quotidien, qu’on exécute sans réfléchir, comme par exemple « passer sa main dans ses cheveux », pouvait exprimer une multitude de choses. Si nous y prêtons attention, la manière dont on exécute un mouvement quotidien peut dissimuler, trahir ou décrire la façon d’être de chaque individu.
Dans mon projet personnel, j’ai voulu mettre en scène des gestes d’habitudes qui peuvent être, comme j’ai souvent entendu, assimilés à un jugement de valeur ou interprétés comme de « mauvaises manières ». En interprétant ma composition, j’ai pu ressentir et exagérer les différentes émotions qui se dégagent de chaque mouvement.
Pourquoi cet univers sonore ? J’ai choisi le Poème électronique de Varèse puisqu’en effet, c’est une musique construite avec principalement des sons quotidiens. De plus, lors du tournage, des bruits naturels extérieurs (cris d’oiseaux, voitures, travaux) viennent se mêler à l’ambiance. C’est un univers qui peut compléter mon sujet.
Costumes
Casser l’identité du genre, être capable d’utiliser le masculin/féminin. Vêtements larges (pantalon noir large et chemise large) ajoutés à une coiffure stricte et féminine.