Victoires de la musique classique 2023
Mis à jour le 01 février 2023
Et les nommés du Conservatoire de Paris sont…
La cérémonie des 30e Victoires de la Musique Classique aura lieu mercredi 1er mars 2023 à l'Opéra de Dijon, avec l'Orchestre Dijon Bourgogne dirigé par Débora Waldman. Nouveauté cette année : le public sera appelé à voter, du 1er au 28 février 2023, pour son enregistrement favori.
Parmi les nommés de cette édition figurent plusieurs artistes du Conservatoire de Paris, auxquelˑles nous adressons tout notre soutien à l’aube de cette compétition récompensant chaque année les meilleures productions et artistes françaisˑes de musique classique.
Les nomméˑes issuˑes du Conservatoire de Paris dans la catégorie soliste instrumental
Bertrand Chamayou – piano
Après ses études au conservatoire de Toulouse, le pianiste Bertrand Chamayou entre au Conservatoire de Paris à l’âge de 15 ans dans la classe de Jean-François Heisser. Il y travaille avec d’autres grands professeurs tels que Christian Ivaldi ou Pierre-Laurent Aimard, mais une rencontre lui est particulièrement chère, celle de Murray Perahia.
Lauréat du prestigieux Concours Long-Thibaud à l’âge de vingt ans, il se hisse sur le devant des scènes musicales françaises et étrangères ainsi que dans les festivals Radio France-Montpellier, la Roque d’Anthéron ou la Folle journée de Nantes.
Dès le début de sa carrière, Bertrand Chamayou explore divers univers musicaux et fait preuve d’audace dans ses programmations. Il aime également partager sa passion pour la musique de chambre.
Lucile Boulanger – viole
Lucile Boulanger débute la viole de gambe avec Christine Plubeau à l’âge de 5 ans et poursuit ses études auprès d’Ariane Maurette, Jérôme Hantaï et enfin Christophe Coin au Conservatoire de Paris.
Lauréate de plusieurs prix internationaux : Concours Bach-Abel de Köthen, Società Umanitaria de Milan ou encore Musica Antiqua de Bruges, elle se produit fréquemment en récital, en France comme à l’étranger.
Lucile Boulanger travaille à travers ses programmes à étoffer et émanciper le répertoire de son instrument, non seulement par la pratique de la transcription mais également par la commande d’œuvres contemporaines.
Nemanja Radulovic – violon
Nemanja Radulović commence l'étude du violon en 1992. Il obtient en 1996 le Prix d'Octobre pour la musique de la ville de Belgrade, puis en 1997, le Prix Spécial du ministère de l’Éducation de la République serbe « Talent de l'année 1997 ». Après ses études musicales au Conservatoire de Sarrebruck, il s’installe à l'âge de quatorze ans en France où il se perfectionne dans la classe de Patrice Fontanarosa au Conservatoire de Paris.
Après avoir été consacré "Révélation internationale de l'année" aux Victoires de la musique classique et nommé "Rising Star", Nemanja Radulovic joue depuis le milieu des années 2000 dans les plus grandes salles européennes.
Les nomméˑes issuˑes du Conservatoire de Paris dans la catégorie révélation soliste instrumental
Théo Ould – accordéon
Théo Ould commence ses études musicales à six ans au conservatoire de Marseille où il apprend l’accordéon avec Sylvain Gargalian. Il suit les cours de Mireille Bonnacier en formation musicale et de Jean-Claude Bouveresse en musique de chambre et obtient un premier prix dans ces disciplines en 2014. En 2015 il obtient un premier prix d’accordéon à l’Unanimité ainsi que le deuxième grand prix de la ville de Marseille. Il complète son cursus par trois ans de piano avec Juliette Yilmazian.
En février 2015, il est reçu à l’unanimité au CNSMDP dans la classe de Max Bonnay et obtient en 2020 son prix avec les félicitations du jury.
Impliqué dans l’évolution du répertoire de l’accordéon, il collabore avec des compositeurs tels que Philippe Hersant ou encore Martin Matalon.
Joë Christophe – clarinette
Joë commence l’apprentissage de la clarinette à l’âge de sept ans et poursuit ses études à Valenciennes et à Paris auprès de Caroline Delmotte et Olivier Derbesse. Il entre en 2015 au Conservatoire de Paris et y termine ses études avec les plus hautes distinctions, sous les conseils de Philippe Berrod, clarinettiste soliste à l’Orchestre de Paris, et de son collègue Arnaud Leroy.
Lauréat du Festival Musical d’Automne des Jeunes Interprètes 2017, de la Fondation Safran pour la musique 2018 et du CLUJ International Music Competition 2019 en Roumanie, Joë Christophe obtient le 1er Prix ainsi que 6 prix spéciaux à l’ARD International Music Competition de Munich en 2019, lançant définitivement sa carrière d’interprète.
Aurélien Pascal – violoncelle
Aurélien Pascal a étudié au CNSMDP auprès de Philippe Müller et a pu bénéficier de master classes du légendaire János Starker à Paris, Bâle et Bloomington. Lauréat de plusieurs prestigieux concours internationaux, il a notamment remporté le deuxième prix au Concours Helsinki en 2013 ainsi que le Grand Prix, Prix du public, et meilleure performance d’un Concerto de Toch à la Emanuel Feuermann Competition 2014.
Révélation Classique de l’ADAMI en 2013, Aurélien se produit régulièrement en soliste avec de grands orchestres à travers l’Europe.
Les nomméˑes issuˑes du Conservatoire de Paris dans la catégorie révélation artiste lyrique
Edwin Fardini – baryton
Lauréat du Conservatoire de Paris, Edwin Fardini a étudié dans la classe de chant d’Élène Golgevit. Au cours de sa formation, il a eu l’opportunité de travailler le répertoire de mélodie française, du Lied et de l’oratorio auprès des pianistes Anne Le Bozec et Susan Manoff, ainsi que du baryton Stephan Genz et de la mezzo-soprano Janina Baechle ; il a par ailleurs participé aux masterclasses de Thomas Quasthoff, Bernarda Fink et Regina Werner.
Il fait ses débuts en 2020 aux prestigieux Teatro alla Scala de Milan (rôle de Paris dans Roméo et Juliette de Gounod), au Théâtre de l’Opéra-Comique (Furie/Tisiphone dans Hypollite et Aricie), ou encore ses apparitions aux côtés de l’Orchestre national d’Île-de-France (la Marâtre et Baba Yaga dans Hansel et Gretel de Damien Lehman) et de l’Orchestre de Paris (Manfred de Schumann).
Marine Chagnon – Mezzo-soprano
Marine Chagnon est diplômée d’un Master mention Très Bien à l’unanimité du CNSMDP, au sein de la classe d’Elène Golgevit. Elle complète sa formation avec des masterclasses données par des artistes de renoms : Ludovic Tézier, Anne Sofie von Otter, Barbara Hannigan, Karine Deshayes, Jennifer Larmore, Hedwige Fassbender…
Elle a déjà interprété de nombreux rôles tels que Lola de Cavalleria Rusticana, Dido de Dido & Aeneas, la Tasse Chinoise/la Chatte de l’Enfant et les Sortilèges au Théâtre du Châtelet, Cherubino, Zweite Dame, la Périchole (rôle-titre) à la Scène Nationale Sud-Aquitain, Euridice de l’Orfeo et Annio de la Clemenza di Tito, Lucilla de la Scala di Seta, Mélisande…
En 2021, Marine a également sorti son premier disque intitulé -Ljus- avec la pianiste Joséphine Ambroselli, au label Mirare. Un projet très singulier, sur les plus belles mélodies suédoises de la première moitié du XXIe siècle, distingué par la critique de cinq diapasons.
Les nomméˑes issuˑes du Conservatoire de Paris dans la catégorie révélation chef d’orchestre
Sora Elisabeth Lee
La jeune cheffe d'orchestre Sora Elisabeth Lee choisit d'étudier le piano, en se produisant en soliste dès l'âge de 8 ans. Elle remporte de nombreux prix dans des concours nationaux puis obtient sa licence de piano à Séoul en 2011. Elle poursuit ses études en se spécialisant en direction d'orchestre dans la classe de Bruno Weil à l'Université de musique et des arts de Munich puis se perfectionne auprès du chef d'orchestre Alain Altinoglu au Conservatoire de Paris. Elle se forme également auprès de chefs d'orchestre et de professeurs tels que Jorma Panula, Stefan Asbury, Lawrence Foster, Mark Heron, Clark Rundell, Ed Spanjaard, Ekkehard Klemm et Alexander Liebreich.
Elle rejoint l'Opéra Studio de l'OnR en 2021 à l'occasion de la création d'un poste destiné à un nouveau talent de la direction d'orchestre, et dirige notamment la première française des Oiseaux de Walter Braunfels. En 2022, elle devient cheffe assistante du directeur musical Klaus Mäkelä à l’Orchestre de Paris et est invitée à diriger l’Orchestre national d’Île-de-France et l’Orchestre Pasdeloup.
Victor Jacob
Diplômé de la Royal Academy of Music de Londres et du Conservatoire de Paris, Victor Jacob se forme auprès d’Alain Altinoglu, Sian Edwards, Marin Alsop, David Zinman, Lawrence Foster ou encore Bernard Haitink.
Finaliste et « Mention Spéciale » du Concours International de Besançon 2019, le chef français Victor Jacob est régulièrement invité par les orchestre européens et internationaux. Parmi eux l’Orchestre National de Lyon, l’Orchestre Philharmonique de Marseille, le Moscow State Philharmonia (МГСО), l’Orchestre National de Montpellier, l’Orquestra Sinfonica Simon Bolivar de Venezuela, l’Orchestre Symphonique de Mulhouse, l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Acquitaine, l’Orchestre de Picardie ou l’Esbjerg Ensemble au Danemark.
À l’opéra, Victor est aussi invité à diriger ou assister l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, l’Orchestre Symphonique de La Monnaie, l’Orchestre National de France ou l’Orchestre Philharmonique de Radio-France.
Les nommés issus du Conservatoire de Paris dans la catégorie compositeur
Philippe Leroux
Philippe Leroux est né en 1959 à Boulogne sur Seine (France). En 1978, il entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans les classes d’Ivo Malec, Claude Ballif, Pierre Schäeffer et Guy Reibel où il obtient trois premiers prix.
Durant cette période, il étudie également avec Olivier Messiaen, Franco Donatoni, Betsy Jolas, Jean-Claude Eloy et Iannis Xénakis. En 1993, il est nommé pensionnaire à la Villa Médicis (prix de Rome) où il séjourne jusqu’en octobre 1995.
Il est l’auteur de plus de quatre-vingts œuvres symphoniques, vocales, avec dispositifs électroniques, musique de chambre et acousmatiques.
En 2015, il est nommé membre de la Société Royale du Canada, l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France lui attribue le Prix de composition musicale de la Fondation Simone et Cino Del Duca, et son disque Quid sit Musicus reçoit le Grand Prix du Disque 2015 décerné par l’Académie Charles Cros.
Benjamin Attahir
Né à Toulouse en 1989, Benjamin Attahir étudie au Conservatoire de Toulouse, au Conservatoire à rayonnement régional de Paris (classe d’Edith Canat de Chizy) puis au Conservatoire supérieur de Paris, où il suit l’enseignement de Marc-André Dalbavie, Gérard Pesson.
Lauréat du nombreux concours et distinctions tels que le USA IHC de Bloomington, la Tribune Internationale des Compositeurs de l'UNESCO, plusieurs prix de la SACEM ainsi que de l'Académie des Beaux-Arts, il est nommé en 2019 et 2021 aux Victoires de la Musique Classique. Il dirige de nombreuses créations contemporaines et en 2012, avec Patrick Wibart, il fonde l’ensemble ÆNEA dédié à la redécouverte des répertoires romantiques français ainsi qu’à l’élaboration d’œuvres nouvelles sur instruments anciens. Sa fascination pour le lien entre monde contemporain et objets historiques du passé transparaît d’ailleurs dans de nombreuses œuvres (La capricieuse pour clavecin, 2014 ; l’opéra La pastorale d’Issy de 1659, 2015 ; Nach(t)spiel, créé par l’Orchestre national du Capitole, 2016).
Fabien Waksman
Compositeur français, Fabien Waksman intègre en 1999 le Conservatoire de Paris où il est marqué par la rencontre de grandes personnalités musicales telles que Jean-François Zygel ou encore Thierry Escaich. Parallèlement il se forme à la composition auprès de Guillaume Connesson.
Il reçoit le prix André Caplet de composition musicale de l’Académie des Beaux-Arts en 2011 puis il est lauréat du grand prix Sacem de la musique symphonique l’année suivante dans la catégorie jeune compositeur. En 2021 il reçoit le prix René Dumesnil de l’Académie des Beaux-Arts puis en 2022 il est triple lauréat du Grand Prix Lycéen des Compositeurs, du Prix des collégiens, et du Prix des Professeurs décerné par la Maison de la Musique Contemporaine. Il est également nommé professeur d’harmonie au CNSMDP à seulement 25 ans en 2006.
Pianiste de formation, la musique de chambre instrumentale et vocale tient une place importante dans son œuvre. Fabien Waksman a également composé plusieurs opéras commandés par l’Opéra National de Paris destinés au jeune public.
Les nommés issus du Conservatoire de Paris dans la catégorie enregistrement
Messiaen | Vingt regards sur l’enfant Jésus, par Bertrand Chamayou (Erato)
Écrite en 1944, l’œuvre pour piano d’Olivier Messiaen Vingt Regards sur L'Enfant-Jésus est une suite monumentale, mais elle est au-delà pour Bertrand Chamayou « une expérience mystique plutôt que religieuse... Elle suscite le même genre d'émerveillement qu’on éprouve en pénétrant dans une cathédrale majestueuse ou en assistant à un somptueux coucher de soleil. On a l'impression que le temps s'arrête » .
C’est l’année du centenaire de Messiaen, en 2008, que Bertrand Chamayou interpréta cette œuvre pour la première fois. Un œuvre qu’il a découverte à l’âge de neuf ans : « Ce fut une révélation... Je crois pouvoir dire que les Vingt Regards ont joué un rôle majeur dans ma façon de jouer, de produire les sons et dans même dans mon approche en tant qu'interprète. » Le disque comprend également cinq courts hommages à Messiaen, écrits dans les années qui ont suivi sa mort en 1992 et signés Toru Takemitsu, Tristan Murail, György Kurtág, Jonathan Harvey et Anthony Cheung.
Bach | Passion selon saint Matthieu, sous la direction de Raphaël Pichon (Harmonia Mundi)
Raphaël Pichon débute ses études musicales avec le violon, puis s’initie à la musique à la Maîtrise des Petits chanteurs de Versailles. Il étudie ensuite le piano, le clavecin et l’orgue au CNR de Versailles. Il intègre par la suite le Conservatoire de Paris où il étudie le chant et la direction d’orchestre avec entres autres Kenneth Weiss et Howard Crook pour le chant, Pierre Cao pour la direction du chœur, ou Stéphane Cardon pour la direction d'orchestre.
Pour Raphaël Pichon, "Bach nous plonge dans cette ascension vertigineuse, où on sent le dénivelé et la difficulté mais avec une fresque d’une grande solidarité".
Lue à travers le prisme d'une tragédie en cinq actes à la fois intime et théâtrale, humaine et métaphysique, la Passion selon Saint Matthieu se révèle sous les traits d'une universalité plus saisissante que jamais. Cette version de la Passion selon saint Matthieu a été enregistrée à la Philharmonie de Paris en avril 2021.
Saint-Saëns | Concertos pour piano n° 1 & n° 2, par Alexandre et Jean-Jacques Kantorow (Bis)
Jean-Jacques Kantorow commence l’étude du violon avant d’intégrer à 13 ans le Conservatoire de Paris, dans la classe de René Benedetti, et y obtient le Premier Prix de violon et de Musique de chambre. Jusqu’en 1968, il remporte une dizaine de prix internationaux et après une reconnaissance internationale en tant que concertiste, se tourne vers la direction d’orchestre et devient directeur musical de l’Orchestre d’Auvergne puis occupe la même fonction à la tête de l’Ensemble Orchestral de Paris.
Jean-Jacques Kantorow a été professeur de violon au Conservatoire de Paris et donne de nombreuses masterclasses dans le monde entier.
Alexandre Kantorow étudie le piano au Conservatoire de Pontoise, puis à celui du 10e arrondissement de Paris. Il entre au Conservatoire de Paris dans la classe de Frank Braley et Haruko Ueda. Il recevra également les conseils de grands solistes tels que Jacques Rouvier, Jean-Philippe Collard, Georges Pludermacher, Théodore Paraskivesco, ou Christian Ivaldi. Alexandre Kantorow se produit par la suite avec l’Orchestre de Liège, l’Orchestre de chambre de Bordeaux, l’Orchestre National des Pays de la Loire, ou encore le prestigieux Concertgebouw d’Amsterdam. En 2015, il participe à la saison inaugurale de la Philharmonie de Paris.
Il est le premier français à remporter en 2019 le 1er prix de piano au prestigieux Concours Tchaïkovski à Moscou.
En 2019, l’enregistrement des trois derniers Concertos pour piano de Camille Saint-Saëns par Alexandre et Jean-Jacques Kantorow a reçu les éloges des critiques à travers le monde, notamment un Diapason d’or de l’année et un Editor’s Choice de Gramophone.
Cet album est le second volet de l'intégrale des concertos pour piano de Saint-Saëns, Il associe les concertos Nos 1 & 2 ainsi que quatre autres pièces concertantes écrites par le musicien.
Nous adressons nos félicitations et souhaitons bonne chance à tous les participant.es et aux innombrables nommé.es qui ont été formé.es au Conservatoire de Paris
Ne manquez pas cet évènement, qui sera à suivre en direct sur France 3 et France Musique.