Victoires de la musique classique 2022 : et les nommés du Conservatoire de Paris sont…
Mis à jour le 04 mars 2022
Le 9 mars prochain, le Grand Théâtre de Provence accueillera la cérémonie des 29è Victoires de la Musique Classique, avec l'Orchestre Philharmonique de Nice dirigé par Ariane Matiakh. Cette soirée sera également retransmise en direct sur France 3 et France Musique.
Parmi les nommés figurent plusieurs artistes issus du Conservatoire de Paris, auxquels nous adressons tout notre soutien à l’aube de cette compétition récompensant chaque année les meilleures productions et artistes français de musique classique.
Les nommés issus du Conservatoire de Paris dans la catégorie soliste instrumental
Emmanuelle Bertrand, violoncelle
Formée par Jean Deplace et Philippe Muller dans les Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique de Lyon et de Paris, lauréate du Concours International Rostropovitch, Emmanuelle Bertrand remporte le Premier Prix du Concours de Musique de Chambre du Japon à Tokyo en 1996, le Prix de l’Académie Internationale Maurice Ravel, et devient lauréate de la Fondation d’Entreprise Natexis.
Elle est révélée au grand public par une Victoire de la Musique en 2002, puis élue Artiste de l’année 2011 par le magazine Diapason et les auditeurs de France Musique, Diapason d’Or de l’année pour son disque Le violoncelle parle.
Emmanuelle Bertrand est Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres et dirige le Comité Artistique du Festival de Violoncelle de Beauvais.
Théotime Langlois de Swarte, violon baroque
Après des études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) dans la classe de Michaël Hentz, Théotime Langlois de Swarte fonde l’ensemble Le Consort avec le claveciniste Justin Taylor en 2015.
Premier violoniste baroque à être nommé aux Victoires de la Musique Classique 2020 dans la catégorie « Révélation soliste instrumental », Théotime Langlois de Swarte interprète un répertoire qui s’étend du XVIIe siècle jusqu’à la création contemporaine.
Il est lauréat de la fondation Banque Populaire et de la Jumpstart Foundation, et joue sur un violon de Jacob Stainer de 1665.
Les nommés issus du Conservatoire de Paris dans la catégorie artiste lyrique
Sabine Devieilhe, soprano
Après des études de violoncelle et de musicologie, Sabine Devieilhe sort en 2011 du Conservatoire de Paris avec le Premier Prix à l’unanimité et les Félicitations du Jury.
Très rapidement, elle s’impose comme l’une des sopranos colorature montantes de sa génération et multiplie les productions prestigieuses. Nommée « Révélation lyrique » aux Victoires de la musique classique en 2013, elle succède à Julie Fuchs et incarne la saison suivante la Reine de la Nuit dans La Flûte enchantée à l'Opéra de Paris.
Sabine Devieilhe compte aujourd’hui parmi les artistes les plus demandées des scènes françaises et internationales, dans un vaste répertoire allant de la musique ancienne à la musique contemporaine.
Les nommés issus du Conservatoire de Paris dans la catégorie Révélation, soliste instrumental
Manon Galy, violon
C’est à l’âge de 16 ans que Manon intègre le Conservatoire de Paris, où elle suit les enseignements de Roland Daugareil, Suzanne Gessner et Christophe Poiget. Elle y termine actuellement un DAI (3e cycle), après avoir obtenu ses diplômes de Licence et Master.
Manon est également lauréate de nombreux concours internationaux dont le Concours France Musique 2020 (1er prix), Virtuoso e Belcanto (1er prix avec le Trio Zeliha), l’UFAM (1er prix, 1ère nommée), Andréa Postacchini, Ginette Neveux ou bien Marie Cantagrill et lauréate 2020 de la Fondation Charles Oulmont.
Jérémie Moreau, piano
Jérémy Moreau intègre le Conservatoire de Paris en septembre 2015 dans la classe de Denis Pascal puis obtient sa licence en juin 2018, avec les félicitations du jury à l’unanimité.
Il se produit en récital dans différents festivals, Lisztomanias à Chateauroux, Festival Chopin à Bagatelle et à Nohant, Classique au Port à La Rochelle, Sommets-Musicaux de Gstaad, Les Pianissimes à Paris. Il joue aussi régulièrement en musique de chambre, notamment avec ses frères et sœur, à Séoul, L’Orangerie de Sceaux, Flâneries musicales de Reims, etc.
Jérémie a intégré à l’automne 2018 l’Académie Barenboim-Said à Berlin dans la classe de Sir Andras Schiff.
Valentin Tournet, viole de gambe
Valentin Tournet, se passionne rapidement pour la viole de gambe, instrument qu’il étudie aux Conservatoires de Bruxelles et de Paris auprès de Christophe Coin et Philippe Pierlot entre 2014 et 2018. Il reçoit également les conseils de Jordi Savall.
En 2017, il fonde l’ensemble La Chapelle Harmonique qui réunit un chœur et un orchestre jouant sur instruments d’époque. Avec cet ensemble, il aborde les oratorios de Bach, Haendel et la musique de scène de Rameau dans un souci de retour aux textes originaux, d’interrogations esthétiques et stylistiques, tout en s’inscrivant dans notre époque.
En 2017, Valentin Tournet est lauréat du fonds de dotation Porosus puis reçoit en 2018 le prix FoRTE de la région Île-de-France.
Les nommés issus du Conservatoire de Paris dans la catégorie Révélation, chef d’orchestre
Pierre Dumoussaud
Premier lauréat du Concours international de chefs d’orchestre d’opéra organisé par l’Opéra royal de Wallonie en 2017, Pierre Dumoussaud a été formé à la direction par Alain Altinoglu au Conservatoire de Paris.
Passionné d’opéra, il a dirigé de nombreuses productions dont Madame Butterfly à l’Opéra de Rouen, Lucia di Lammermoor à l’Opéra National d’Athènes et à l’Opéra National de Bordeaix, mais aussi Don Carlo, Le Tour d’écrou et Les Tréteaux de Maître Pierre à l’Opéra National de Bordeaux ainsi que la première mondiale de La Princesse légère de Violeta Cruz à l’Opéra de Lille.
De grands solistes ont déjà jalonné son parcours tels que Renaud Capuçon, Nicholas Angelich, Henri Demarquette, Yuval Gotlibovitch, etc. Nouant une grande complicité avec la jeune génération française, il a notamment créé le Concerto pour piano de Thomas Enhco.
Les nommés issus du Conservatoire de Paris dans la catégorie Compositeur
Benoît Menut - Une Odyssée, pour ensemble vocal prenant des percussions, Commande de l'ensemble Musicatreize (création / France)
Ancien élève du Conservatoire de Paris, Benoît Menut a reçu en 2016 le Grand Prix SACEM de la musique symphonique (catégorie jeune compositeur). Il est également lauréat des fondations Banque Populaire (2008) et Francis et Mica Salabert (2014) et remporte pour son premier opéra le prix Nouveau Talent de la SACD 2019 et le Prix Charles Oulmont 2019.
Première œuvre gigogne commandée et interprétée par l’Ensemble Musicatreize, Une Odyssée est une pièce proposant un voyage sonore vers les origines du monde occidental. L’œuvre comporte également un insert qui peut être dévolu à un chœur amateur.
Alex Nante - Sinfonia del cuerpo de luz (création / France)
Diplômé du Conservatoire de Paris (Prix de composition et Prix d’Analyse), Alex Nante est le compositeur en résidence de l’Orchestre National de Lille pour les saisons 2021-22 et 2022-23.
Dédiée à George Benjamin, Sinfonía del cuerpo de luz est une œuvre pour grand orchestre dont la structure, la matière mélodique et harmonique s'inspire de la conception ésotérique du sūkṣmaśarīra ou « corps subtil ».
Les nommés issus du Conservatoire de Paris dans la catégorie Enregistrement
"Cris", Thierry Escaich - Chœur et maîtrise de Radio France, Orchestre philharmonique de Radio France, Solistes de l'Orchestre national de France, Mikko Frank - Radio France
À l’issue de ses études au Conservatoire de Paris, Thierry Escaich obtient huit premiers prix : harmonie, contrepoint, fugue, orgue, improvisation à l'orgue, analyse, composition et orchestration. Il mène une carrière internationale d'organiste et d'improvisateur et se produit, au piano ou à l'orgue, avec de nombreux autres artistes. Thierry Escaich est également l'auteur d'une centaine d'œuvres et compose pour les effectifs les plus divers, de l'instrument solo à l'orchestre symphonique et à l'oratorio, en passant par de nombreuses pièces de musique de chambre et vocales.
Depuis 1992, il enseigne l'écriture et l'improvisation au Conservatoire de Paris.
La base orchestrale de Cris est un ensemble formé par deux percussionnistes et un accordéon. Un groupe de 8 violoncelles répond au récitant et la possibilité d’un lyrisme noir s’impose pour cette commémoration de la fin de la Grande Guerre.
"The mad lover", Thomas Dunford & Théotime Langlois de Swarte - Harmonia Mundi
The Mad Lover est le titre d’une comédie de John Fletcher de l’époque élisabéthaine, reprise à la fin du XVIIᵉ siècle dans une version agrémentée de masques dont la musique a été confiée à John Eccles. C’est la rencontre avec cette musique et celle de Purcell qui a inspiré à Théotime Langlois de Swarte la construction de ce programme anglais, avec la complicité du luthiste Thomas Dunford pour la basse continue.