Tomoki Akiyama, Fioritura I pour saxophone alto et piano

Miho Akamada, saxophone
Tomoki Akiyama, piano

Note d'intention du compositeur :
Fioritura I a été commandé en 2018 pour le 18^e Congrès mondial du saxophone (World Saxophone Congress), qui s'est tenu en Croatie, et a été donné en création mondiale par Ryo Nakajima (saxophone) et Yuto Kiguchi (piano).
Fioritura est à l'origine un mot italien qui signifie « floraison ». En musique, il désigne la note ou le groupe de notes, improvisées ou écrites, insérées dans une mélodie vocale ou instrumentale pour l'embellir.
La pièce, composée en 2018, année du 350^e anniversaire de la naissance de François Couperin (1668-1733), lui rend hommage en citant Les Lis naissans de son troisième livre de pièces de clavecin (1722). La pièce est ainsi basée sur un ensemble de blocs harmoniques (utilisant les quarts de ton) extraits de la partition de Couperin et réadaptés. Les éléments qui l'agrémentent, tels que les trilles, arpèges, multiphoniques et autres techniques spéciales, ainsi que divers motifs rythmiques, sont structurés de manière à créer un sentiment d'improvisation.

Né à Aichi au Japon en 1992, Tomoki Akiyama étudie la composition à l'Université des Beaux-Arts et de la Musique de Tokyo, où il obtient un master dans la classe d'Ichiro Nodaïra, et remporte le prix Acanthus (1^er prix). Ses partitions ont été jouées dans différents concerts en Europe et en Asie, et en 2014 sa pièce Vestige pour orchestre est créée au Japon par lʼOrchestre philharmonique de Tokyo Geidai.
En 2019, il est admis au Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) dans la classe d'accompagnement au piano et dans la classe de musique de chambre. Il y suit les enseignements de Jean-Frédéric Neuburger, Yumi Otsu, Fuminori Tanada, Valérie Aimard, Hae-Sun Kang... Il étudie également à la Schola Cantorum dans la classe de piano de Michaël Levinas.
Il se produit en musique de chambre, avec notamment l'Ensemble Toneseek, l'AKIYAMA Quartett, et en soliste au Japon et à lʼétranger. Il est aussi régulièrement invité dans de nombreux festivals tels que le Festival Présences, ManiFeste, le Suntory Summer Festival – avec, entre autres, l'Ensemble REAM –, l'Art Respirant, lʼEnsemble Intercontemporain, l'Orchestra Nipponica, l'Orchestre Philharmonique de Tokyo-Geidai, le Nouvel Orchestre Philharmonique du Japon...
Ouvert à toutes les formes dʼexpression, Tomoki participe à de très nombreuses créations et a collaboré avec des compositeurs contemporains comme Tristan Murail, Kaija Saariaho, Philippe Manoury, Johannes Maria Staud, Rodolphe Bruneau-Boulmier, Éric Tanguy, Matthias Pintscher... Il a bénéficié des bourses de la Fondation Aoyama (2013), de lʼAgence pour les affaires culturelles du Japon (2020-21) et de la Fondation Meyer (2020-22). Il est actuellement accompagnateur de la classe de direction d'orchestre du CNSMDP.

Miho Hakamada est née à Ichinomiya, au Japon. Elle commence le saxophone à 10 ans au sein dʼun orchestre dʼharmonie et reçoit sa première leçon à 12 ans. Ayant obtenu une Licence d'Art de lʼUniversité de Kobe, elle approfondit également son travail instrumental en enrichissant son répertoire et continue sa pratique dʼorchestre d'harmonie pendant ses études.
Elle réalise un Erasmus à lʼUniversité Paris-Diderot en Art et Littérature, occasion pour elle de se tourner vers des études musicales en tant que saxophoniste. Elle intègre ainsi en 2017 le Conservatoire National Supérieur de Paris dans la classe de Claude Delangle où elle obtient son master de saxophone en 2022.
Soutenue par la Fondation Meyer et lʼAgence des Affaires Culturelles du Japon, elle poursuit actuellement son parcours en master de Musique de chambre au sein du duo Lupinus (saxophone et piano, avec Yume Takasaki) et avec Hae-Sun Kang, ainsi que dans la classe dʼimprovisation générative du CNSMDP.
Miho a remporté à lʼunanimité le premier prix du Concours International de Nantes en 2017. Elle est également lauréate du 7^e Concours International Adolphe-Sax de Dinant en 2019, où elle se produit en soliste avec lʼOrchestre de Chambre de Belgique. Miho a également joué en récital aux Archives nationales, au Musée national Jean-Jacques Henner, à la Conciergerie… Elle a été invitée à rejoindre lʼOpéra National de Paris au Palais Garnier et à jouer dans divers festivals tel que La Roque dʼAnthéron, Grand Estʼival et Jeunes Talents.