Sandro Compagnon initie sa formation au CRR d’Annecy dans les classes de Christian Charnay, puis Fabrizio Mancuso. Il intègre la classe de Jean-Denis Michat au CRR de Lyon en 2013. Il obtient le diplôme de master en saxophone et musique de chambre après avoir suivi l’enseignement de Claude Delangle et Michel Moraguès au CNSMDP. En 2017, il remporte le 1er prix du Concours international de musique de chambre d’Osaka en tant que membre du Quatuor Zahir et, en novembre 2019, le 3e prix au Concours international Adolphe Sax de Dinant en Belgique. Il est depuis juin 2019 en résidence à la Fondation Singer-Polignac avec le Quatuor Zahir.
Paule Maurice,
Tableaux de Provence pour saxophone alto et orchestre
Bruno Mantovani,
Appel d’air pour flûte traversière et piano, arrangé pour saxophone soprano et piano
Maurice Ravel,
Sonate pour violon et piano n°2 en sol majeur, O 77, version orchestrée par Yan Maresz et arrangé pour saxophone soprano
Maurice Ravel,
Kaddish, arrangement pour saxophone soprano et orchestre à cordes
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Pour ce récital à la saveur si particulière, marquant à la fois la fin d’études dont j’avais tant rêvé et le dernier pas dans le vide vers une vie de musicien professionnel en autonomie « totale », j’ai souhaité créer un programme en lien avec mon parcours, mais revêtant également un aspect exceptionnel quant aux formations auxquelles je me joins pour le défendre. Le tout est axé autour de la musique que je me sens le plus à même de défendre à ce jour : la musique française.
La première pièce de ce récital, les tableaux de Provence de Paule Maurice, évoque pour moi mes origines niçoises et les merveilleux souvenirs que j’ai de mon enfance dans cette région de la France. Cette pièce est un classique du répertoire du saxophone, que l’on entend la plupart du temps avec piano, c’est pourquoi j’ai souhaité la jouer dans sa version avec orchestre. Elle prend tout son sens dans cette formation, qui permet d’en apprécier toutes les couleurs et les nombreux caractères. Aussi, elle était pour moi l’occasion de collaborer à nouveau avec les Chanteurs d’Oiseaux, lui donnant ainsi une nouvelle dimension, tant musicale que scénique.
Ensuite, il me paraissait inconcevable de construire ce programme sans y intégrer la musique de Bruno Mantovani. J’ai commencé à jouer sa musique dès mon entrée au Conservatoire et, très vite, une véritable passion pour son langage et son univers sont nées en moi. Par la suite, j’ai eu la chance de pouvoir travailler à de nombreuses reprises avec lui et nous avons noué un véritable lien artistique au cours de ces dernières années. Sa musique à la fois lyrique, véloce et luxuriante me paraissait incontournable pour faire de ce récital un concert à l’image de ce que représente un interprète moderne.
Pour terminer, deux pièces d’un compositeur qui est peut-être le plus cher à mon cœur, Maurice Ravel. La première, sa Sonate en sol majeur pour violon et piano. Un premier mouvement qui regorge de couleurs, un second faisant référence aux différentes époques du cabaret et un final spectaculaire font de cette œuvre un bijou d’écriture et d’architecture vu sous le prisme de la merveilleuse orchestration du compositeur Yan Maresz. Enfin, Kaddish, une des deux mélodies hébraïques de Ravel, une mélodie à la fois déchirante et remplie d’espoir qui revêt ici un rôle de « bis » tout en donnant un sentiment d’éternité et non de point final.
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