Formé en 2015 à l’issue d’un travail sur la Sonate de Claude Debussy pour flûte, alto et harpe, Le Bateau ivre reçoit le 1er prix d’honneur du Concours international Léopold Bellan 2016, le 3e prix aux concours Osaka IMC (2017) et Virtuoso e Belcanto à Lucca (2018). Il intègre le master du CNSMDP dans la classe de Michel Moraguès et participe au programme européen de musique de chambre ECMA. Il se produit à Gargilesse, au Cap Ferret Music Open, au Festival Flam’, au Kukje Art Hall de Séoul ainsi qu’au Takatsuki Gendai Gekijo Grand Hall d’Osaka. Il enregistrera son premier disque en novembre 2020 avec le soutien de la fondation Meyer et prendra part au concours international de musique de chambre d’Osaka en 2021.
Illuminations
Récital de fin de second cycle supérieur de musique de chambre
classe de Michel Moragues
Quintette Le Bateau Ivre
Samuel Casale, flûte
Séréna Manganas, violon
Valentin Chiapello, alto
Kevin Bourdat, violoncelle
Jean-Baptiste Haye, harpe
Avec la collaboration de la soprano Cécile Madelin
et des danseurs du cycle Préparatoire encadrés par Sylvie Berthomé
Coordinatrice pédagogique : Deborah Shannon
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Plus qu’un concert, ce récital est conçu comme un spectacle plongeant le spectateur dans la musique. Toutes les œuvres seront introduites par un autre médium, littéraire, gestuel ou théâtral, créant ainsi une atmosphère propice à l’émergence de la musique.
Ce récital s’ouvre sur le Quintette de Jean Cras, l’œuvre phare de notre ensemble. En 1927, Jean Cras prend la mer à Toulon à bord du cuirassé Provence. Ce qu’il nous reste de ce voyage, c’est cette pièce chatoyante rappelant les mouvements de l’eau et les sonorités exotiques rencontrées lors de son périple. À travers des extraits de son journal de bord, et en interprétant cette œuvre par cœur, Le Bateau Ivre vous emportera avec lui sur les mers du monde.
Un voyage fantastique sur des eaux lointaines peuplées d’êtres fabuleux, souvenirs d’un bateau échoué au fond de l’eau, le poème éponyme d’Arthur Rimbaud est devenu l’emblème de notre ensemble. Une autre dimension du quintette instrumental est sa variété de timbres, avec ses trois familles d’instruments. Avec un tel potentiel, c’est pour nous une évidence de chercher à développer le répertoire en nous confrontant à l’adaptation de pièces orchestrales. Le Bateau Ivre a donc choisi d’adapter Les Illuminations mises en musique par Benjamin Britten pour voix et orchestre à cordes.
La dernière pièce de ce récital sera introduite par le mythe de Linos, fils de la muse Calliope et frère d’Orphée. Ce maître incontesté de la flûte se vit, pour son malheur, confier l’éducation musicale du jeune Hercule, fils de Zeus. Celui-ci, fort mal disposé pour ce noble art, se rebella et tua son professeur dans un accès de rage.
Les lamentations funèbres du peuple qu’André Jolivet transcrit en 1944 dans Chant de Linos, pour flûte, violon, alto, violoncelle et harpe, thrène antique plein de fougue et de rythmes impairs, seront accompagnées du mouvement des danseurs de la classe de Sylvie Berthomé. L’alternance subtile entre musique et danse reflétera l’intimité entre ces deux arts, explorée durant l’année pendant les cours d’improvisation chorégraphique.
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