Filip Orkisz débute la trompette auprès de Philippe Genet à l’ENM de Villeurbanne. Il remporte plusieurs 1ers prix lors de concours internationaux, poursuit sa formation au CRR de Lyon auprès d’Arnaud Schotte, puis au CNSMDP dans la classe d’Antoine Curé. Il obtient le 2e prix au concours du Lions Club et participe à l’Orchestre français des jeunes. Il a suivi le cursus de master dans la classe d’Alexandre Baty et préparé le DE, enseigne, est membre de l’orchestre du Schleswig-Holstein Musik Festival et joue régulièrement au sein de l’Orchestre des lauréats du Conservatoire. Il a passé semestre à Fribourg dans la classe de Wim Van Hasselt.
Henri Tomasi,
Semaine Sainte à Cuzco
Oskar Böhme,
Concerto pour trompette, op. 18
Alexandre Luigini,
Caprice, op. 60
Yann Maresz,
Metallics
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Le récital de master offrant l’opportunité de présenter un programme libre dans des conditions confortables, mes choix ont été avant tout guidés par le pur plaisir de jouer et partager des œuvres que j’aime.
La pièce centrale à mes yeux est la première, Semaine Sainte à Cuzco. Henri Tomasi est le compositeur pour trompette soliste que j’affectionne le plus, il devait donc occuper une place essentielle dans mon programme. Si j’avais déjà joué son Concerto et son Triptyque, sa Semaine Sainte manquait à mon répertoire. La majesté brutale des accords à l’orgue comme l’ambiance claire-obscure de la partie centrale ont emporté mon adhésion sans que j’hésite un seul instant, d’autant plus que cette pièce présente des spécificités particulièrement intéressantes pour un examen : trompette en ut et trompette piccolo, orgue au lieu du piano. Ce sera donc l’œuvre moderne par laquelle j’ouvrirai le récital.
Ensuite, il me tenait à cœur de proposer une pièce contemporaine et une romantique.
J’ai d’abord parcouru longuement le répertoire contemporain, découvrant de nombreuses pièces que je retiens pour l’avenir. J’ai retenu Metallics pour l’originalité qu’apporte l’électronique, pleinement assumée ici, et dont le langage extrêmement riche, le caractère un peu fou et « vintage », m’ont charmé de suite.
Le Concerto d’Oskar Böhme est la plus connue des pièces de ce programme. En romantisme, difficile de s’éloigner des piliers : si d’autres partitions proposent aussi des harmonies riches et tendues, des mélodies lyriques et de la virtuosité, ici, tout s’allie dans un discours musical uni, et fortement chargé en émotion. Cela me permettait aussi de jouer la trompette en si bémol, et potentiellement à palettes pour une esthétique plus germanique.
Enfin, avec le Caprice d’Alexandre Luigini, c’est avant tout le cornet que je choisissais. Alexandre Baty m’ayant recommandé de montrer mes qualités sur cet instrument, je découvrais cette œuvre méconnue durant mon séjour à l’étranger dans le cadre du programme européen Erasmus, et décidais de me l’approprier. Plus recherchée que beaucoup du répertoire pour cornet, cette pièce virtuose me permettait de montrer une dernière facette plus fine qui aurait manqué pour représenter ce que j’aime du répertoire soliste et ce que je suis en tant que musicien.
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